20 décembre 1590. Ambroise Paré , le père de la chirurgie

publié le 20 December 2021 à 01h01 par José LONCKE

 Le 20 décembre 1590 mourait Ambroise Paré (1510-1590).

A l’époque où les chirurgiens recouraient encore à l’enseignement des anciens ou des Arabes, Ambroise Paré, le père de la chirurgie française, se préoccupa d’observer directement la nature et fit faire des progrès fondamentaux à la chirurgie et à la médecine. Il disait :

"Ce n'est rien de feuilleter les livres de gazouiller, de caqueter en chaire de la chirurgie, si la main ne met en usage ce que la raison ordonne".

Il avait choisi la carrière de chirurgien militaire parce que disait-il,

"On traite les blessés sans fard et sans les mignarder comme on le fait à la ville".


Avant lui, dans toute l’armée on cautérisait les blessures et y versant de l’huile bouillante. Paré, versa sur les blessures un simple baume adoucissant qui amena une cicatrisation si rapide qu’on abandonna bientôt partout la cautérisation.

20 décembre 1590. Ambroise Paré , le père de la chirurgie

En 1557, au siège de St Quentin en Picardie, il nota que les asticots d'une certaine mouche aidaient à la cicatrisation des plaies de blessés. L'asticothérapie est aujourd'hui développée ou redécouverte.

S’étant acquis une certaine célébrité, Paré fut appelé auprès de blessés illustres, mais il demeurait toujours très modeste et, lorsqu’il relatait les soins qu’il avait donnés à un blessé, il déclarait toujours :

"Je le pansay, Dieu le guarist" (Je le pansai, Dieu le guérit).


Il bénéficia de la confiance de Catherine de Médicis et des quatre derniers Valois.  A ce sujet, la légende raconte qu'eut lieu entre Charles IX et Ambroise Paré cet échange verbal :

"— J'espère bien que tu vas mieux soigner les rois que les pauvres ?
— Non Sire, c'est impossible.
— Et pourquoi ?
— Parce que je soigne les pauvres comme des rois".

Ses convictions religieuses étaient connues, mais il était discret. On peut souligner néanmoins que Paré, dans ses œuvres, parlait de Dieu, de l'Ancien Testament et de Jésus-Christ, mais ne faisait aucune place à la Vierge Marie et aux saints.

 

Ambroise Paré à Paris

Ambroise Paré, mort à Paris 20 décembre 1590 est enterré dans le cimetière de l’église Saint-André des arts. L’église et le cimetière se situait à l’emplacement d’actuelle place Saint-André des Arts.

Ambroise Paré, André Vésale, les meilleurs chirurgiens furent requis pour soigner Henri II gravement blessé au cours d’un tournoi, au Palais des Tournelles (sur l’emplacement de l’actuelle Place des Vosges).

Le  Musée d'histoire de la médecine expose un médaillon ovale représente Paré et dans un caisson, un portait en buste de Paré.

L'escalier d'honneur de la Sorbonne  renferme une série de neuf tableaux signés Théobald Chartran (1886-1889) orne la galerie qui surplombe cet escalier. Elle évoque l'histoire des sciences au travers de grands épisodes et personnages (tous français). On peut notamment  admirer Cuvier et  Ambroise Paré au siège de Metz (1553) qui pratique la ligature des artères sur un arquebusier blessé, un pauvre soldat.

 

Ambroise Paré à Meudon

À l’aube du XVIe siècle, Meudon était un paisible hameau. Au lieu-dit « Les Ouches », parmi les vignes et les champs, Jean Mazelin, bourgeois parisien, possédait une maison, rue de la Masure (rue des Pierres vers 1545). Ensuite la demeure fut la propriété d’Ambroise Paré, de 1550 à 1590. Il  avait racheté la maison  à la famille de sa femme, Jeanne Mazelin.
C’était une modeste demeure de trois travées donnant sur la rue des Pierres et de l’autre côté sur la cour et un jardin. C’est aujourd’hui le musée d’art et d’histoire de la ville de Meudon.

Commentaires

Ray

15 October 2015, à 06:12

Where exactly in Pare's works can I find his exact quote in old French ("I Pansay, guarist God" (I dressed it, God healed him)?
Thanks

Ray

Georges Mary

15 October 2015, à 07:30

Nous lisons dans Wikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/Ambroise_Par%C3%A9

" Paré écrivit cette phrase, dans un cahier de notes, au sujet des soins qu'il donna au capitaine Le Rat, lors de la campagne de Piémont de 1537-1538. Il utilisera cette formule tout au long de sa carrière. (Jean-Pierre Poirier, Ambroise Paré, Paris, 2006, p. 42.) En 1552, les soldats français, assiégés à Metz par l'armée de Charles Quint, souffraient d'une grande disette. Le serviteur d'un capitaine voulut réquisitionner des vivres auprès de paysans, qui le percèrent de douze coups d'épée. Il était si mal en point que le capitaine s'apprêtait à le faire jeter dans une fosse. Ambroise Paré, persuadé de pouvoir sauver le blessé, obtint qu'il lui fût confié. « Je lui fis office de médecin, d'apothicaire, de chirurgien et de cuisinier : je le pansai jusqu'à la fin de la cure, et Dieu le guérit. » (Jean-Michel Delacomptée, Ambroise Paré, La main savante, Gallimard, 2007, p. 166-167.) Également cité par Jean-Pierre Poirier, Ambroise Paré, Paris, Pygmalion, 2006, p. 9, qui renvoie à Ambroise Paré, Voyage d'Allemagne, Œuvres, t. III, p. 698. Paré a écrit, dans le même ordre d'idées : « la préservation gît plus en la providence divine qu'au conseil du médecin ou chirurgien ». (Cité par Jean-Pierre Poirier, Ambroise Paré, Paris, 2006, p. 33.)"

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