21 octobre 1872. Jean-Henri Merle d'Aubigné et "L'Histoire de la Réformation"

publié le 21 October 2022 à 02h01 par José LONCKE

21 octobre 1872. Mort de Jean-Henri Merle d'Aubigné, (1794-1872), était un pasteur suisse et un historien de la Réformation.
Le pasteur Jean-Henri Merle d’Aubigné était un grand prédicateur. Sa voix a été comparée à celle de Jenny Lind, la Callas de l’époque. Jean-Henri, Henri en famille, a surtout écrit dès 1835 une Histoire de la Réforme en plusieurs volumes, qui l’avait rendu fort célèbre au point que ses œuvres ont été publiées de son vivant en plusieurs langues. Il était si connu en Amérique que son nom était même donné aux enfants ; ainsi le prénom de la célèbre actrice Merle Oberon…
Dans un souci de liberté d’expression le pasteur avait rejoint l’église dissidente de Genève avec César Malan, Félix Bungener, Frédéric Monod et Louis Appia. Avec lui, Merle d’Aubigné sera l’un des fondateurs de la Croix-Rouge internationale. Il parlait bien sûr plusieurs langues, car il avait été étudiant à Berlin, puis pasteur à Hambourg. Longtemps après, il sera fait bourgeois d’honneur d’Edimbourg en Ecosse, alors que sa seconde femme était irlandaise.


Merle d’Aubigné est devenu l’historien du Réveil, un historien talentueux, doué. En 1817, à l’occasion du 300e anniversaire de la Réforme, il visita Eisenach, Wartburg et tous les autres endroits ayant un lien avec Martin Luther. Ces lieux historiques le stimulèrent à écrire l’histoire de Martin Luther et de la Réforme. Merle d’Aubigné commença la recherche pour son projet alors qu’il vivait en Allemagne. Son oeuvre en treize volumes fut publiée en français entre les années 1835 et 1878 et traduite en italien, en néerlandais et en anglais, facilitant ainsi sa grande diffusion.

21 octobre 1872. Jean-Henri Merle d'Aubigné et "L'Histoire de la Réformation"

Il était un auteur plaisant à lire, dont les oeuvres valent encore la peine d’être lues de nos jours.

Dans la préface de son premier volume de l’édition américaine de son Histoire de la réformation du XVIe siècle , Merle d’Aubigné remercie Dieu:

“du succès qu’Il a donné à mon Histoire de la Réformation aux États-Unis. Ce que je demande au Dieu souverain qui dispose de toutes choses, c’est que le Fils de Dieu puisse être glorifié à travers cet humble travail.” Il montra la main de Dieu à l’oeuvre dans l’histoire de l’Église. Il était pleinement réformé et il n’en avait pas honte. Il écrivit: “La Réforme fut vraiment le contraire d’une révolte. C’était le rétablissement des principes du christianisme tel qu’il était à son origine. C’était un mouvement de régénération quant à tout ce qui était destiné à revivre, un mouvement conservateur quant à tout ce qui demeurera toujours.”


Une citation de François Guizot, dans ses "Lettres à sa fille Henriette" (p 352) en date du 14 octobre 1854 :

"Tout est facile aujourd'hui ma chère fille. j'ai fait près de cent lieues hier en huit heures, et, comme bercé dans mon lit. Le soir, dans mon lit, je lisais, dans "L'Histoire de la Réformation" de Merle d'Aubigné, toutes les tribulations de ce pauvre Tyndale courant le monde à pied, à cheval, en charrette, pour trouver quelque part un coin où il pût traduire le Nouveau Testament. nous ne sommes pas assez sensibles aux douceurs de notre vie et nous y sommes trop attachés; nous courons le risque d'être ingrats et mous. Voilà ma morale de ce matin".

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