23 mai 1498. Savonarole
Savonarole a dénoncé la corruption au prix de sa vie
Quand Girolamo Savonarole naquit, l’état moral de l'Italie était aussi déplorable. Une série de papes dégénérés avait donné le ton en se livrant au gaspillage, à la cupidité, au meurtre, au blasphème, à l'astrologie et à l'immoralité sexuelle. Les princes et les gens du commun ont emboîté le pas.
Savonarole deviendra l'un des plus grands hommes de son époque parce qu'il repoussera ces vices dominants. En tant que jeune garçon, il était sérieux mais reclus, désireux d'apprendre, vif et habile dans le débat mais connu pour sa douceur dans ses relations avec les autres. Ses parents envisagent de faire de lui un médecin, et il entre dans ses études avec enthousiasme, bien qu'il soit plus désireux de maîtriser les philosophies de Platon et d'Aristote que la médecine.
Dans le même temps, le tempérament morose pour lequel il s'est fait connaître s'est accentué. Horrifié par la décadence qui l'entoure, à vingt ans, il écrit un poème intitulé "La ruine du monde". Soa morosité s'est aggravée lorsqu'une fille qu'il admirait l'a rejeté. Quand il avait vingt-deux ans, Savonarole entendit un sermon qui lui fit brûler tout ce qu'il avait écrit sur Platon. Les oripeaux des riches et l'asservissement des pauvres l’incitaient à prier continuellement.
Il résolut de devenir moine. Afin que son départ ne soit pas détecté, car il aimait ses parents et craignait qu'ils ne le dissuadent de sa résolution, il quitta la maison pendant les festivités de la Saint-Georges, du 24 avril de cette année 1475. Dans sa main, il portait la Bible familiale. Le 25 avril 1475 le trouva à Bologne, où il demanda son admission dans l'ordre dominicain.
Savonarole est devenu moine, a étudié à Bologne, puis a été transféré à Saint-Marc à Florence. Au début, il prêchait des messages que seuls les savants pouvaient comprendre, mais peu à peu, il développa un style qui plaisait aux masses. Il prononça de sombres prophéties contre l'Italie et s'attira la haine implacable du pape Alexandre VI lorsqu'il dénonça sa corruption et appela les dirigeants européens à le détrôner. Un public immense afflua dans sa chapelle.
Avec le temps, Savonarole a contribué à établir une République à Florence. Entourés de dominicains qui intimidaient les citoyens, Savonarole et ses partisans ont brûlé les «vanités» de la ville - œuvres d'art et livres. Savonarole avait dit un jour : « Il serait bon pour la religion que de nombreux livres qui semblent utiles soient détruits. Quand il n'y avait pas tant de livres et moins d'arguments et de disputes, la religion s'est développée plus rapidement qu'elle ne l'a fait depuis ». Ses disciples ne permettaient même pas aux gens de garder les portraits des défunts qu'ils avaient aimés.
De mauvaises décisions politiques ont conduit à des pénuries à Florence et la ville a manqué d'argent. Le pape Alexandre VI a menacé Florence d'interdit. Certaines des prédictions de Savonarole ont échoué. Un franciscain a défié Savonarole à une épreuve du feu et Domenico da Pescia a accepté au nom de Savonarole.
Les foules se sont rassemblées, mais le franciscain a reculé. Déçus du spectacle, le peuple blâma Savonarole. Le lendemain, il a été arrêté. Pendant deux mois, il a été interrogé et torturé. Enfin, le 23 mai 1498, il fut pendu et brûlé.
Un événement curieux se produisit lors de son exécution. Les moqueurs l'avaient poussé à faire un miracle s'il le pouvait. Après sa mort, sa main s'est envolée, deux doigts tendus, comme s'il bénissait la foule. Les spectateurs superstitieux ont paniqué et se sont retournés pour fuir, piétinant plusieurs enfants.