Le vin de la débauche

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Le vin de la débauche

Le vin de la débauche

Quel réalisme dans ce portrait d’un « boit-sans-soif » dans le livre des Proverbes !

« Pour qui s’écrie-t-on “malheur” et “hélas” ?

Qui se dispute sans cesse et se plaint sans arrêt ?

Qui reçoit des coups sans raison ? Qui a la vue trouble ?

Ce sont ceux qui s’attardent à boire du vin et essaient sans cesse de nouveaux mélanges d’alcool.

Ne sois pas tenté par la belle couleur du vin qui pétille dans la coupe.

Il coule agréablement dans le gosier,

Mais finalement il ressemble à une morsure de serpent, au poison d’un reptile venimeux.

Tes yeux auront des visions, ton esprit et tes paroles deviendront confus.

Tu te croiras en pleine mer, balancé au sommet du mât d’un navire.

Tu te diras : “J’ai dû être blessé et battu sans avoir mal et sans m’en rendre compte. Pourvu que je me réveille bientôt pour redemander à boire” ! »

Proverbes 23.29-35

En effet, le vin se présente avec une belle robe pétillante, il est agréable à boire, mais il détériore aussi les relations humaines et affecte les sensations ; il provoque des troubles oculaires, mord et attaque les organes vitaux. Celui qui est pris à son piège en redemande toujours. Comparé à un matelot balancé au sommet d’un mât qui tangue, l’ivrogne finira par tomber. Tel est le triste sort de celui qui ne sait pas maîtriser sa consommation d’alcool.

D’autres textes dans ce même livre mettent en garde contre les effets pervers du vin.

« Le vin rend insolent et les liqueurs fortes incitent au tapage. Qui se laisse enivrer ne peut devenir sage. »

(Proverbes 20.1)

Le vin peut produire une sensation de contentement et d’euphorie, mais en réalité il désinhibe celui qui en a trop bu. Gare aux conséquences !

« Ne fréquente pas les gens qui s’enivrent de vin et se gavent de viande. Car les buveurs et les gloutons seront réduits à la misère, à force de somnoler, ils n’auront plus que des vêtements en loques à se mettre. » (Proverbes 23.20,21)

« Le vin… n’est pas bon pour les rois. Ce n’est pas à eux d’en boire, ni à ceux qui gouvernent de boire de l’alcool. S’ils s’enivrent, ils oublieront d’appliquer les lois et trahiront les droits de ceux qui sont les plus pauvres. Que l’on donne plutôt des boissons enivrantes à ceux qui vont mourir ou qui ont une vie misérable. » (Proverbes 31.4-6)

On constate aussi que le vin était conseillé aux mourants et aux miséreux, pour aider les premiers à supporter les affres de la mort, les autres leur condition sociale trop dure.

La Bible rapporte l’histoire d’un certain Nabal(1), homme aussi insensé que riche et avare. Ce jour-là, sa femme l’a vu dans un tel état d’ébriété qu’elle a renoncé à lui annoncer qu’elle lui avait épargné une expédition punitive qui lui aurait coûté la vie. Elle a donc attendu le lendemain matin, une fois la cuite passée. L’annonce lui a causé un tel choc qu’il en a fait une attaque d’apoplexie qui l’a paralysé. Il en est mort dix jours après.

Les prêtres en Israël ne devaient boire ni vin ni boissons alcoolisées dans l’exercice de leurs fonctions. Quant à ceux qui avaient vœu de consécration (naziréat) ils devaient s’en abstenir pendant le temps de leur vœu.  

La Bible mentionne plusieurs banquets royaux durant lesquels le vin coulait à flots. Le roi de Perse Xerxès (486-465 av. J.-C.) offrit un banquet dans les jardins de la citadelle de Suse lors de sa troisième année de règne. « Chacun pouvait boire sans contrainte, car le roi avait ordonné à tous les serviteurs du palais de satisfaire les désirs de ses hôtes(2). » Est-il étonnant d’apprendre qu’au bout de sept jours de festivités le roi était plus qu’égayé par le vin au point de donner l’ordre absurde d’aller chercher son épouse pour qu’elle s’exhibe devant un parterre de gens avinés ! Grâce à son refus, la reine Vasti est devenue la précurseur de toutes les femmes qui ont su s’opposer au machisme. Quant au roi, il est l’exemple même des décisions stupides qu’on peut prendre quand on est saoul.

Conflit autour d’une vigne(3) ...

Auteurs
Marc REY

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1.
Le nom commun « nabal » est traduit par fou, insensé au psaume 14.1.
2.
On trouve ce récit au début du livre d’Esther.
3.
1 Rois 21.1-14.

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