Peut-être as-tu l’impression d’en savoir assez sur Jésus. N’est-il pas ce bébé qu’on retrouve dans les crèches de Noël ? Ce mourant érigé sur une croix dans le fond des églises ? Ce nom synonyme de Dieu dans la bouche de certains ? Pour les uns, une invitation à l’amour et la paix, pour d’autres, un prétexte de faire la guerre et de juger.
Mais avant d’être cela, Jésus est d’abord un homme. Un homme comme toi et moi. Un homme qui a tellement marqué son temps que, jusqu’à aujourd’hui, des millions de gens l’ont pris pour maître, au Nord et au Sud, en Orient et en Occident. Peu d’hommes ont laissé une telle empreinte sur l’humanité, et je voudrais t’en dire un peu plus sur lui.
Il est né en Palestine, il y a environ deux mille ans, dans une famille juive d’artisans, de condition modeste. Vers trente ans, il a quitté sa maison et son travail, et s’est mis à parcourir les routes de son pays : il parlait de Dieu et faisait du bien aux gens qu’il rencontrait. Son message fondamental ? « Changez ! Dieu vient à votre rencontre – préparez-vous à l’accueillir ! »
Des villages entiers se déplaçaient pour le voir. Dans ses discours, il parlait d’un Dieu qui ne reste pas distant mais qui nous cherche, qui nous attend et qui nous aime. Un Dieu exigeant, avec des principes et des valeurs, si pur qu’il démasque les hypocrites et les orgueilleux. D’après Jésus, la seule façon de s’approcher de Dieu, c’est d’arrêter d’essayer d’impressionner les autres et de reconnaître ses limites, ses souffrances et ses échecs. Il dénonçait ceux qui ne vivent que pour l’argent, ceux qui s’imaginent être les plus forts, les bien-pensants au cœur dur et au regard méprisant.
Au contraire, Jésus invitait à l’humilité et à la générosité – et il le vivait lui-même : il accueillait tout le monde avec respect et bonté. Même les étrangers, les ennemis politiques, les malades et les mendiants, les femmes et les enfants : il faisait place à chacun. Aujourd’hui ce serait rare, à l’époque c’était impensable !
Rien que pour sa sagesse, ses formules intemporelles (dont certaines sont passées dans notre langage courant !), et sa façon d’être, ça vaut le coup de mieux le connaître. On trouve le récit de sa vie dans la Bible, dans les livres des évangiles, quatre petites biographies écrites par ses amis ou des amis d’amis, et qui rapportent une partie de ses actions et de ses discours.
Comme beaucoup d’hommes d’envergure, il s’est fait des ennemis… Les responsables religieux, surtout, en avaient assez qu’il remette en cause leurs traditions et leurs compromissions. Alors que Jésus n’avait que trente-deux ou trente-trois ans, un de ses élèves l’a trahi pour de l’argent. Jésus a donc été pris en embuscade, puis jugé dans deux procès pour le moins irréguliers (de nuit, en privé) et finalement condamné à mort.
On a quelques témoignages de son attitude lors de ces événements : déterminé, calme, et pacifique. En pleine torture, il a crié à Dieu de pardonner à ces hommes qui s’attaquaient à lui. Jésus savait qu’il allait mourir, il l’avait presque choisi. À ses élèves, il avait annoncé plusieurs fois que quelqu’un devrait purger le mal qui dévore notre monde et qui étouffe chacun de nous. Il fallait quelqu’un de parfaitement juste pour compenser le choc de toutes nos horreurs : Jésus remplissait visiblement ces conditions. On le sait, car ses ennemis eux-mêmes n’ont pas réussi à trouver un chef d’accusation légitime, ils ont dû utiliser de vagues rumeurs afin de pouvoir condamner Jésus pour un crime qu’il n’avait pas commis.
Quand il parlait de sa mort à venir, Jésus était très angoissé. Pourtant, il évoquait toujours un espoir, des retrouvailles, une vie dans la lumière de Dieu. Après sa mort, ses élèves dépités l’ont vu, vivant à nouveau. À cause de leurs rencontres avec Jésus ressuscité, eux qui n’étaient ni très malins ni très courageux, se sont mis à parler à tout le monde de la nouvelle vie que Jésus permet de vivre. On ne peut pas les accuser d’avoir voulu tirer profit de la situation, car la plupart ont été torturés et mis à mort ! Leur message ?
« Croyez que Jésus vous a purgés de tout mal, approchez-vous de Dieu avec humilité, en comptant sur son amour. Laissez cet amour transformer votre vie, et vous vivrez. Vraiment. Pour toujours. »
Ça paraît fou de croire qu’un homme a pu revivre après la mort. Fou de croire que le Dieu qui a créé notre monde nous aime tellement qu’il rêve de nous faire partager sa vie. Fou de croire qu’en faisant confiance à Jésus, nous recevons sans limites le pardon et l’amour de Dieu. Fou de croire que cette relation avec Dieu peut changer la donne de notre existence.
Mais l’inverse me paraît encore plus invraisemblable : un monde où ma vie n’a pas de sens, où la mort a triomphé, où le mal gagne à la fin.
Quand Jésus parle et agit, dans la Bible, cela rejoint mes espoirs secrets, mon désir de sens, cette intuition dans mes tripes que la Vie, c’est plus que ça – plus que ce que je vois de l’existence.
Jésus me donne un modèle de justice et de générosité. Il me montre un chemin d’humilité et de bienveillance. Je retrouve chez lui la joie et la liberté que je désire tant. Mais Jésus est plus qu’un modèle : il transmet la vie qui vient de Dieu. Il révèle Dieu. Comment ? Je ne saurais pas l’expliquer exactement. Mais combien de fois, en pensant à lui ou en lui parlant (puisque je crois qu’il est toujours vivant bien qu’invisible), j’ai pu sentir la protection de Dieu dans la difficulté, entendre des paroles qui ont guéri mes traumatismes, ressentir une tendresse que je n’ai reçue de personne d’autre…
Au-delà des représentations courantes, Jésus est surtout pour moi l’assurance d’être aimée de Dieu, la promesse d’être pardonnée, l’espérance d’une vie pleine de sens. Que pourrait-il être pour toi si tu te risquais à le découvrir un peu plus ?