Un cadeau inestimable

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Un cadeau inestimable
Elle est arrivée dans la maison de Simon, dit le lépreux, alors que Jésus et ses disciples étaient en train de manger. L’ambiance était tendue : le conflit avec les autorités religieuses ne cessait de monter. Ces derniers jours, Jésus avait le visage plus fermé, les traits tirés, les épaules chargées. Il parlait de sa mort prochaine. Manifestement, il savait que son arrestation était toute proche.

Surprise

C’est alors qu’une femme est arrivée dans la maison où Jésus se trouvait. Elle portait un beau vase, bien travaillé. Sans rien dire, elle l’a ouvert, et, très doucement, elle s’est mise à verser l’huile sur sa tête. Cette huile était si parfumée qu’elle a embaumé instantanément toute la pièce. Cela devait être un parfum très cher. Manifestement, elle voulait honorer Jésus. Je l’ai reconnue : c’est elle dont Jésus avait sauvé le frère bien-aimé de la mort quelques jours plus tôt. Avec ce geste lent, presque hypnotique, j’ai compris qu’elle déversait sur lui toute sa gratitude, goutte par goutte.

Incompréhension

À côté de moi, quelques disciples s’agitaient. Ils chuchotaient entre eux : « C’est du gaspillage ! Si on pouvait revendre seulement un peu de ce parfum, on aurait de quoi aider bien des pauvres ! Pourquoi le Maître ne réagit-il pas, lui qui a le cœur si généreux ? » J’avoue que je comprenais un peu leur malaise : l’argent n’est-il pas fait pour agir, pour aider, pour servir ? N’était-ce pas un chemin dangereux de céder ainsi au luxe ? La scène paraissait vraiment décalée par rapport à la façon dont Jésus se comportait en général.

Énigme

Jésus se mit alors à dévisager en silence ceux qui parlaient. Puis il les interpella : « Arrêtez de critiquer cette femme ! Vous avez toujours des pauvres avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas pour toujours. »
Encore une parole énigmatique de Jésus qu’il m’a fallu du temps pour comprendre !
Quand il est mort, le souvenir de ce geste fou, irrationnel, presque absurde, m’a fait prendre conscience de tous ces actes fous que Jésus avait accomplis pour nous. S’il avait pensé au gaspillage, il n’aurait sûrement pas guéri ces étrangers ou nourri ces foules ingrates. Il n’aurait certainement pas donné sa vie pour nous.

Une belle leçon

Le geste passionné, un peu fou, voire même choquant, de cette femme a ouvert pour moi une autre voie : au milieu de l’utile et du rationnel, il y a une place pour la folie de l’amour et de la foi.

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D’après Matthieu 26.6-13


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