Mes chaînes étaient si lourdes
Je ne sais pas comment j’en suis arrivé là. J’avais pourtant bien commencé ma vie : je travaillais, j’avais un foyer, mais peu à peu, la situation s’est dégradée. J’étais tourmenté, de plus en plus malheureux. Je ne trouvais aucune tranquillité au point de ne plus pouvoir dormir. Au bout d’un moment je n’ai plus rien supporté. La violence qui m’habitait blessait mes proches. Je n’étais plus maître de moi, et je dévastais tout. Une partie de mon âme restait lucide et se lamentait de mes crises, mais c’était plus fort que moi. Personne ne pouvait me résister. Alors j’ai fui !
J’aurais aimé être vraiment seul
J’ai erré longtemps. J’ai vécu dehors. Je ne savais pas où aller. Dans cette extrême solitude, seul le bruit des animaux sauvages résonnait. Je cherchais le froid des cimetières ou l’ombre des grottes qui reflétaient ma grisaille intérieure. Je fuyais la lumière et les gens, comme si la joie me blessait.
En réalité, je n’étais pas seul car j’étais tourmenté par ...