Avouez qu’il est parfois bien difficile de trouver quelqu’un satisfait de son sort !
Je ne parle pas seulement des commerçants qui se plaignent régulièrement de leurs ventes médiocres, ou de tous ceux qui manifestent ou font grève pour attirer l’attention sur leurs conditions difficiles. J’entends aussi ceux qui nous disent :
« C’était mieux avant », ou ceux qui apprécient si peu leur quotidien qu’ils attendent toujours des jours meilleurs.
Je pense aussi à ceux et celles qui auraient voulu être plus grands (ou plus petits), plus beaux, plus intelligents, plus riches, plus blancs, plus noirs... Il y a aussi ceux qui auraient voulu naître dans une autre famille ou dans un autre pays. Ou vivre ailleurs...
Comme beaucoup, vous avez sûrement vous aussi de bonnes raisons de penser que vous seriez plus heureux si toutes les conditions étaient réunies. Mais est-ce si vrai que cela ?
Savez-vous que plusieurs études signalent qu’on se suicide souvent plus dans les pays où le confort matériel est assuré que dans ceux où le niveau de vie laisse à désirer ? Les spécialistes ne sont pas toujours d’accord sur ce qui est à l’origine du problème, mais le fait est là.
Deux choses me semblent certaines :
• la satisfaction de tous mes besoins et désirs d’aujourd’hui ne me rendra pas durablement heureux
• ce que je convoite me rend malheureux.
Voici ce que j’ajouterais également : on se sent toujours bien, là où on est et avec ce qu’on a, quand est bien dans sa tête.
Je vous souhaite bien sûr de pouvoir mettre vos projets à exécution. Mais plus que tout, je vous souhaite pouvoir dire, comme l’apôtre Paul autrefois : « J’ai appris à me contenter de ce que j’ai. »
GEORGES MARY
*Philippiens 4.11