Des villes comme Sodome et Gomorrhe se sont caractérisées par la débauche à une époque.
La Bible rapporte que Lot a dû les fuir pour échapper au jugement divin qui allait s’abattre sur elles. Une autre ville, Babel, est aussi symbole de péché et de confusion dans la Bible. La tour immense qu’on y avait construite devait faire sa fierté. Elle se présentait aussi semble-t-il comme la porte du ciel. Comme Ninive et bien d’autres villes de l’antiquité, Babylone a été le siège de pouvoirs cruels et sanguinaires. La Bible la présente comme la grande prostituée qui a persécuté les gens fidèles à Dieu.
Un jugement à nuancer
On comprend toutefois en lisant les livres bibliques que violence, crimes et délits, pouvaient aussi bien avoir lieu dans les campagnes. La législation de l’Israël biblique prévoyait d’ailleurs qu’une femme avait systématiquement le bénéfice du doute lorsqu’elle avait subi des outrages à la campagne, loin des habitations. En effet, elle aurait pu crier autant qu’elle pouvait sans que personne ne l’entende. Ce qui n’est pas le cas en ville.
Quarante-deux villes avaient été attribuées sur tout le territoire de l’ancien Israël aux hommes chargés d’enseigner le peuple. Ils étaient tenus de vivre en ville pour pouvoir se consacrer exclusivement au service de Dieu et de leurs frères. Pas question pour eux d’aller travailler dans les champs.
Des villes-refuges
Parmi ces villes, six avaient été désignées pour que toute personne qui avait commis un homicide involontaire puisse y trouver abri. Une fois derrière les murailles de la ville-refuge, le fuyard pouvait alors reprendre une vie normale. Tout acte de vengeance, un usage courant à l’époque, y était interdit.
Les villes idolâtres et sanguinaires ne doivent pas faire oublier que dans la Bible, c’est bien Dieu qui a choisi la ville de Jérusalem pour que son Temple y soit construit. Elle est souvent chantée dans les Psaumes en raison de ce choix.
La ville éternelle
Il faut aussi se souvenir que si la Bible commence dans le fameux jardin d’Éden, sa dernière page nous montre une ville nouvelle : la « nouvelle Jérusalem » magnifique qui descend d’auprès de Dieu. Seuls ceux que Dieu approuve ont le droit d’y entrer.
La ville dans l'Israël ancien
La plupart des villes avaient un mur d’enceinte destiné à les protéger. Souvent, il s’agissait d’un mur double à casemates où des maisons étaient intégrées. Le mur arrière de certaines maisons pouvait ainsi servir de mur de défense. La porte principale de la muraille extérieure n’était pas simplement un lieu d’entrée et de sortie. C’est là que les habitants pouvaient se rencontrer à la fin d’une journée passée dans les champs. Les marchands ambulants y vendaient leurs produits aux gens de la ville. La porte de la ville était généralement aussi le lieu où l’on rendait la justice. On y trouvait facilement les témoins nécessaires pour toute transaction.
Les rues étaient habituellement très étroites, ce qui avait aussi l’avantage de protéger les gens de l’ardeur du soleil.
Comme partout ailleurs, la ville était le dernier refuge en période d’invasion ou d’insécurité. Les villes disposant de sources étaient particulièrement privilégiées car elles permettaient de soutenir un long siège.