Une vie de chien

Complet Fait de société

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Chien Vous êtes bizarres, vous, les humains. Vous n’aimez pas vivre en meute ou alors ça dégénère vite, mais vous ne pouvez pas vivre seuls non plus. Pendant la période « COVID », vous vous êtes tous rués sur les refuges pour animaux pour nous adopter à tour de bras, histoire d’avoir une bonne raison de pouvoir sortir. À cette occasion, certains d’entre nous sont tombés sur de bons maîtres qui ont bien pris soin d’eux. D’autres ont eu moins de chance. Dès que le confinement s’est terminé et a rendu à leurs maîtres la possibilité de sortir sans avoir à nous promener, ils nous ont rendus au refuge d’où ils nous avaient tirés !

Ah oui, j’ai oublié de me présenter, je m’appelle Chuck, je suis un grand chien de berger.

Il y a maître et maître

Mon premier maître prétendait m’aimer, mais il ne prenait pas bien soin de moi. J’étais rarement promené, je n’avais pas toujours à manger et je devais me débrouiller tout seul à l’extérieur pour trouver ma pitance. Je suis parfois resté seul de longues journées au jardin d’où je m’enfuyais pour trouver de la nourriture. Et puis, un jour, on m’a présenté un nouveau maître. Quand il est arrivé, j’ai couru vers lui pour mettre mes deux pattes sur ses épaules et lui donner un gros bisou. Il m’a tout de suite fait comprendre qui était le chef en m’attrapant par le collier pour me remettre au sol. Je me suis échappé du collier et j’ai continué à faire le fou en cherchant ses caresses.

J’ai fait mon choix

Ce nouveau maître a voulu m’emmener dans sa voiture. J’y suis allé sans résistance. Ce ne fut pas facile car j’ai dû apprendre de nouvelles manières, accepter d’obéir. Mais c’est mon maître et je l’aime. Quand je suis couché, ma tête est quasi toujours tournée vers lui. S’il s’absente plus d’un jour, je suis malheureux. Je suis très affectueux, mais, si vous tentez quelque chose contre lui, vous verrez à vos dépens que je suis également très fort et très rapide. Parce qu’aujourd’hui, avec lui, je sais que je suis aimé, que je ne vais manquer de rien, et que lorsqu’il me corrige, c’est pour mon bien.

Et vous, avez-vous choisi votre maître ?

Prend-il bien soin de vous ? L’avez-vous bien choisi ? Comme le chante Bob Dylan : « On peut t’appeler Capitaine. Même, on peut t’appeler Docteur. Tu peux t’étouffer dans le caviar. Te draper de coton. Fuir dans un autre pays. Vivre sous un autre nom. Il faudra que tu serves quelqu’un. Peut-être le Diable. Ou Dieu, je n’en sais rien. Il faudra que tu serves quelqu’un (1). »

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(1) Francis Cabrel, Album Vise le Ciel, « Il faudra que tu serves quelqu’un », Columbia, 2012.


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