Y a-t-il une bonne et une mauvaise musique ?

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Juger objectivement de la qualité d’une musique est impossible. Repérer ses effets sur nous est une piste plus prometteuse.

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Y a-t-il une bonne et une mauvaise musique ?

«La musique adoucit les mœurs», dit-on! Pourtant, des armées continuent de mener leurs troupes au combat sur des airs musicaux!

Du côté purement technique, nous pourrions affirmer qu’il n’y a pas une bonne ou une mauvaise musique, mais seulement «la musique», dans la neutralité des notes, des rythmes et des portées qui la composent. Comme le langage, la musique est aussi expression de ce que nous vivons ou ressentons. Ainsi l’a écrit, avec poésie, le philosophe Emmanuel Kant: «La musique est le langage des émotions». C’est la raison pour laquelle elle tient une place si importance dans la Bible et dans l’expression religieuse de toutes les époques. Comment mieux exprimer sa foi et son amour pour Dieu qu’en l’exprimant à travers des mots et une musique qui dit parfois l’indicible?

Pour le compositeur de jazz, Duke Ellington: «Il n’existe que deux sortes de musique: la bonne et la mauvaise». Mais les appréciations des uns ne sont pas celles des autres. Chacun considère sa bonne ou sa mauvaise musique, en fonction de son arrière-plan, de son vécu, de sa connaissance des compositeurs ou des interprètes, de son éducation musicale en somme.

La musique: un choix

Selon nos humeurs, nous savons apprécier une musique plutôt méditative, lorsque nous avons besoin de repos, plutôt engageante lorsque nous avons besoin de courage. Puisant dans le répertoire qui est le nôtre, différent pour chacun, nous savons choisir la musique appropriée. Pas toujours aussi judicieusement au regard de certains, plus qualifiés en la matière! Mais reconnaissons que c’est là affaire de goût et de connaissances, de culture et d’apprentissage.

Pourtant, avec le compositeur baroque Jean-Sébastien Bach, la question ne se pose pas: «Le but de la musique devrait n’être que la gloire de Dieu et le délassement des âmes». Ce piétiste déclaré va même jusqu’à affirmer que l’on ne peut nommer «musique» autre chose. «Si l’on ne tient pas compte de cela, il ne s’agit plus de musique mais de nasillements et beuglements diaboliques», poursuit-il. Peut-on être aussi catégorique?

Je serais tenté d’accorder une part de vérité à l’affirmation de la chanteuse contemporaine Björk pour qui «la musique n’est pas une question de style mais de sincérité». Mais comme la sincérité n’est pas suffisante, je fais en sorte de bien réfléchir au choix de telle ou telle musique et à ses conséquences, histoire que la musique ne me rende ni violent ni absent!

Auteurs
Marc DEROEUX

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