Sans doute par manque de temps, je n’ai pas été jusqu’ici grande adepte du jardinage. Pourtant, je me suis investie dans un beau projet : créer un potager et un jardin de découverte dans un institut médico-éducatif pour enfants polyhandicapés.
Un plaisir utile
Grâce à ce projet soutenu par notre association culturelle, j’ai redécouvert le plaisir de planter, tailler, entretenir… Je dois avouer qu’arracher les mauvaises herbes est pour moi l'exercice le plus difficile. J’aime en effet énormément les jardins sauvages ; alors, j’ai dû trouver un compromis : je n’arrache que les plantes que je juge les plus indésirables et je laisse celles qui ne dérangent en rien la beauté du massif que nous sommes en train de créer. Lorsqu’elles deviennent un peu trop envahissantes, hop ! on arrache un peu.
Le plus grand challenge
Nous partions d’un terrain vierge. Il nous a donc fallu tout penser et tout créer. Par exemple, imaginer plusieurs ambiances pour permettre aux enfants et à leurs familles de voyager un court instant au travers de différentes atmosphères et de différentes odeurs : glycine, rosiers, lilas, arbre à papillons, seringat, romarin, thym, citronnelle…
Bientôt ma plus grande récompense
Lorsque je suis en train de jardiner, j’oublie tout : mes soucis, ce qui m’entoure, même l’heure… C’est impressionnant comme cela fait du bien de se déconnecter grâce à cette si belle nature que Dieu a créée. C’est aussi une grande satisfaction que de récolter les fruits de ce que l’on fait, quand on donne du soin à une plante qui a manqué d’eau. La voir se redresser au bout de quelques heures ou jours, c’est gratifiant. Nous avons encore beaucoup de jardinage devant nous pour rendre ce jardin un vrai havre de paix où les enfants pourront se promener ; toucher, sentir... Ce sera ma plus belle récompense. Je l’attends avec impatience.