La bise, quatre ans après la Covid

Complet Réflexion

Abonnement au magazine Croire et Vivre

Je m'abonne

Tout comme la poignée de main, la bise est traditionnellement notre moyen de nous saluer, d’entrer en relation avec les autres, de conclure un acte ou encore de dire simplement merci.
Dans notre culture, nous aimons faire la bise et, suivant les régions, il est coutume d’en faire deux, trois ou quatre. Je me suis amusée à calculer combien de bises je faisais par jour et par an. Rien que dans mon milieu professionnel, mon estimation est de 80 bises par jour, soit environ 20.800 par an ! Pas mal, non ?
Trêve de plaisanterie, car ce geste s’est retrouvé interdit du jour au lendemain.

Fini les bises !

En effet, il y a quatre ans, la pandémie de Covid-19 se propageait à toute allure. Pour y faire face, nos autorités ont mis en place le confinement et ont imposé des gestes barrières.
Ainsi, faire la bise ou se serrer la main ont été considérés comme des actes imprudents voire dangereux car susceptibles de nous contaminer mutuellement.

Contre mauvaise fortune, bon cœur Check

Du jour au lendemain, plus de proximité physique, plus d’embrassades, plus de poignées de main… Et, pour couronner le tout, l’obligation de porter le masque pour couvrir la bouche et le nez ! Heureusement que l’on avait encore nos voix pour parler et nos yeux pour exprimer nos émotions ! Nous avons aussi, petit à petit, trouvé des parades telles que des « checks » poing contre poing ou coude contre coude. Certains ont même inventé le pied contre pied. Il valait mieux en rire.
Toute cette inventivité affectueuse fait penser que le simple « bonjour » ne suffit pas toujours pour saluer nos relations. Nous avons besoin de gestes pour l’exprimer.

Quatre ans après

Après ce bouleversement brutal, on se demande encore aujourd’hui comment se saluer sans prendre de risque. On nous a appris à être prudents, quand ce n’est pas à avoir peur.
Alors, on hésite, on cafouille. Faut-il faire la bise, se serrer la main ou rien du tout ? Il m’arrive par exemple d’avancer la joue alors que la personne en face me tend le poing. Quand tout va bien, ça se termine par une bise, un check et quelques éclats de rire. Mais pas toujours !

Et les enfants ?

Nos enfants ont subi de plein fouet les restrictions dues à l’épidémie. J’ai observé qu’il n’est plus naturel pour eux de tendre la joue, ça ne fait plus partie de leur rituel. Quant aux adolescents que je côtoie, ils me disent la plupart du temps qu’ils se contentent de se dire bonjour oralement ou de checker. Ils trouvent cela pratique et rapide.

Alors bise ou pas ? Ma conviction, c’est de toujours faire les choses avec son cœur.


Auteurs
Fanny FAHARPE

Recevez ce numéro
au format papier

3 €

J'achète ce numéro

Téléchargez ce numéro
au format ePub et PDF

2 €

J'achète ce numéro

Abonnement au magazine Croire et Vivre

Je m'abonne

Vous aimerez aussi

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail nous permet :

  • de vous reconnaitre et ainsi valider automatiquement vos commentaires après 3 validations manuelles consécutives par nos modérateurs,
  • d'utiliser le service gratuit gravatar qui associe une image de profil de votre choix à votre adresse e-mail sur de nombreux sites Internet.

Créez un compte gratuitement et trouvez plus d'information sur fr.gravatar.com

Chargement en cours ...