Il n’est pas du tout étonnant d’entendre un non-croyant affirmer une vérité comme étant «parole d’évangile», ce qui signifie: «c’est absolument certain.» Nous utilisons aussi cette expression négativement, en disant que telle affirmation n’est pas «parole d’évangile». Tous comprennent qu’il faut donc relativiser ou mettre en doute la déclaration.
Il est surprenant que dans notre société qui balaie si souvent l’idée de vérité (avec un grand V) le vestige d’une référence quasi absolue se soit fossilisé dans cette expression.
Le savoir populaire porte bien les traces de la référence des références, à savoir l’Évangile. Bien sûr, on peut argumenter que les connaissances se sont développées et que notre société contemporaine ne voit plus la Bible comme une sorte de mètre étalon de toute vérité.
Toutes les nouveautés ne sont pas nécessairement à prendre sans s’interroger et ne doivent pas obligatoirement balayer tous les acquis des siècles passés.
Quitte à passer pour un naïf, j’ai la conviction profonde que l’Évangile est resté la référence absolue. C’est-à-dire, pour reprendre les paroles de Jésus, que «le ciel et la terre passeront, mais ses paroles ne passeront pas»(1). Oui, il existe un texte parfaitement fiable par lequel le Dieu vivant se révèle. La meilleure preuve, c’est de prendre réellement le temps de lire et d’accueillir cette parole d’Évangile et d’y découvrir celui qui l’a inspirée.