Je suis né dans une famille de tradition catholique, mais la foi ne faisait pas vraiment partie de notre quotidien.
Prières sans réponse

Tout a changé quand mon père est tombé gravement malade : la sclérose en plaques. À l’époque, il n’existait aucun traitement. Il a tout essayé : magnétiseurs, régimes, médecines parallèles… En vain ! C’est alors que mon oncle lui a parlé de Jésus. Nous avons commencé à fréquenter une Église. Mes parents se sont convertis, et moi, à 10 ans, je les suivais.
Pendant sept ans, l’Église a prié pour la guérison de mon père mais sans résultat. Il est décédé à 43 ans ; j’en avais 17. Cela m’a profondément bouleversé. On me disait que Jésus guérissait, mais mon père était mort. Je me souviens d’un jour où, caché derrière un rideau, j’avais vu mon père, habituellement si réservé, crier à Dieu. Pourquoi Dieu n’était-il pas intervenu ? Était-ce vrai qu’il guérit encore ?
Doute et distance
Je suis resté à l’Église pour ma mère, mais mon cœur n’y était plus. À 19 ans, le pasteur m’a proposé de me faire baptiser. J’ai accepté par crainte du jugement final, mais ce n’était pas une vraie décision de cœur.
Un an plus tard, j’ai quitté la maison pour mes études. Je me suis laissé entraîner par la fête, les excès, la vitesse… C’était comme si je rattrapais mon adolescence « volée » par la maladie de mon père. Mais peu à peu, ce mode de vie m’a déçu.
Rencontre décisive et paix retrouvée
Une nuit, après une rupture sentimentale, j’ai craqué. Les larmes aux yeux, j’ai demandé pardon à Dieu et lui ai donné ma vie. J’ai senti une chaleur douce m’envelopper. C’était une paix profonde, un amour tangible. Ma vraie conversion ! J’avais 22 ans.
Servir Dieu là où il m’appelle
J’ai rencontré celle qui allait devenir ma femme lors d’une colonie chrétienne. Ensemble, nous avons fondé une famille et nous avons aujourd’hui le bonheur de voir nos trois enfants suivre Jésus-Christ eux aussi.
De la Poste à Portes ouvertes
Je travaillais à l’époque à la Poste, où j’ai gravi les échelons jusqu’à devenir directeur d’agence, mais à 42 ans, j’étais insatisfait. Je priais : « Seigneur, merci pour ce travail, mais si tu veux m’utiliser ailleurs, je suis disponible. » Une simple prière… que Dieu a entendue.
Quelques jours plus tard, j’ai reçu un mail de l’ONG Portes Ouvertes qui vient en aide aux chrétiens persécutés. C’était une offre d’emploi pour être responsable régional dans ma région. Cela m’a intrigué. J’en ai parlé à ma femme et, finalement, j’ai postulé. À ma grande surprise, j’ai été retenu. Mais voilà que juste après, la Poste m’a annoncé que j’avais réussi l’écrit d’un concours de cadre supérieur ! Deux portes s’ouvraient. Que faire ? J’ai demandé à Dieu : « Si tu veux que je reste à la Poste, fais un miracle à l’oral. Je ne vais pas m’y préparer. » Je n’ai pas été reçu. La réponse était claire.
Cela fait maintenant onze ans que je travaille pour Portes Ouvertes et que je sers Dieu en étant la voix de ceux que l’on n’entend pas. Un vrai privilège !