Je suis né dans une famille de croyants, mais, adolescent, j’ai rejeté Dieu et tout ce à quoi mes parents croyaient. Je me suis alors engagé dans la morale sociale. J’étais sur les barricades en mai 68.
Je suis devenu militant CGT, adepte de la lutte des classes et membre du parti communiste. J’ai ensuite été élu municipal, ayant fermé la porte de mon cœur à toutes les formes de religion. J’avais entrepris d’aller dans une voie sans Dieu et même contre lui !
Un visiteur pas comme les autres
Un jour, un démarcheur qui voulait m’évangéliser a débarqué dans mon magasin. Je l’ai reçu comme un chien dans un jeu de quilles en lui affirmant : « Je crois à la solidarité entre les peuples, mais pas du tout à la charité ! » Je l’ai alors fermement raccompagné à la porte du magasin. Il est toutefois resté très calme et m’a semblé respirer le bonheur…
Il est revenu l’année suivante. Il n’a rien compris à ce qui lui arrivait quand je lui ai demandé de rester dîner. Il ne savait pas en effet que je venais de traverser l’année la plus noire de toute ma vie et que je n’avais personne à qui me confier. J’avais quitté mon parti en désaccord profond avec lui. Sur le plan professionnel, je n’avais plus de perspective d’avenir dans la chaîne de mon magasin. Quant à ma vie personnelle, je m’attendais à divorcer et mon beau-frère était mourant d’un cancer !
Bien des années après, cet hommem’a appris qu’il ne voulait pas entrer dans mon magasin, craignant d’être mis une nouvelle fois dehors. C’est alors qu’il a senti un poids sur l’épaule et entendu une voix lui intimant d’entrer : « La façon dont il va t’accueillir n’est pas ton affaire. Toi, tu dois entrer ! »
Mon histoire avec la Bible
Mon visiteur m’a offert une Bible et m’a recommandé de la ranger pour le moment où je me poserais des questions.
Mon intérêt pour la Bible s’est éveillé plus tard grâce à l’histoire et l’archéologie. Avec un ami de mon visiteur d’autrefois, mon épouse et moi avons commencé à l’étudier. J’avais toutefois toujours bien du mal à croire : tout me semblait trop compliqué, trop simple ou trop facile…
Plus tard, mon épouse m’a avoué qu’elle avait prié pendant les huit premières années de notre mariage pour que je découvre la foi.
Ma première prière
De mon côté, je m’accrochais en me disant que je serais heureux si je pouvais croire en Dieu. Un jour, nous avons étudié le sujet de la prière. Pour la première fois de ma vie, j’ai entendu une prière toute simple, spontanée, où la personne disait à Dieu ce qu’elle pensait… « Prier, c’est comme si vous parliez à un ami », avait dit le pasteur.
Le lendemain, j’avais besoin et envie de prier, là, dans ma voiture : « Dieu, je ne te connais pas encore, je ne sais pas si tu existes, mais s’il y a un moment où j’ai très fort besoin de toi, c’est maintenant ! Réponds à ma prière, Dieu, si tu existes ! »
La réponse de Dieu
Dieu m’a entendu immédiatement. Ce fut très fort. J’ai ainsi découvert que Jésus était vivant, qu’il m’aimait et qu’il pouvait toujours faire des miracles ! Il a changé ma vie, l’a bousculée, complètement transformée. Une à une, toutes mes réticences sont tombées. J’ai donc été baptisé. Une histoire d’amour avec Jésus a commencé pour moi.
Aujourd’hui, je crois toujours dur comme fer qu’il est là, à mes côtés ! Je peux m’adresser à lui dans n’importe quelle situation. Je suis plus que jamais heureux de l’avoir rencontré et j’attends maintenant son retour puisqu’il l’a promis…
Après bien des années
Maintenant pasteur à la retraite, je suis devenu enseignant en Histoire des religions et en théologie, à l’Université du Temps libre. Une cinquantaine d’étudiants ont suivi mes cours.
Je suis également conférencier et je réalise des expositions, notamment sur le linceul de Jésus-Christ ou sur Martin Luther King. Chaque semaine, un groupe réunissant des personnes de confessions différentes se réunit chez moi pour étudier la Bible.
Après 63 ans d’exil en France, je suis retourné en Égypte où je suis né. Maintenant, la boucle est bouclée, ma révolution est clôturée !