Je viens d’un milieu familial athée, prônant l’individualisme et versé dans la violence. En quête de sens dès mon enfance, j’ai cherché une espérance en un Dieu que je ne connaissais pas. Il est vrai que je lui reprochais en même temps l’abandon de ma mère et les abus en tous genres de mon père.
Mon père est mort d’une crise cardiaque violente lors d’un accès de folie. Je me suis culpabilisé de ne pas avoir pu le ramener à la raison mais je me comportais aussi en victime méprisante : je justifiais mes comportements odieux sous prétexte que j’avais souffert. Je me donnais aussi le droit de mépriser et de juger les autres. J’avais seize ans quand j’ai dû quitter le domicile familial ; les services sociaux m’ont alors pris en charge.
Je voulais me corriger
Je me suis aperçu aussi avec dégoût que bien des traits de mon caractère ressemblaient à ceux de mon père. J’ai cherché des moyens pour changer et pour trouver des réponses à mes questions existentielles. Les philosophies ne m’ont pas aidé : j’en suis sorti sans réponse ni changement profond. Au contraire, j’avais encore plus de questions. Plus tard, alors que j’étais casque bleu en Bosnie au milieu de l’horreur, j’ai pu réaliser combien le cœur de l’homme est corrompu. Le mien aussi.
C’est pendant mes quatre mois en Bosnie que j’ai commencé à lire le Nouveau Testament. Après avoir quitté l’armée, j’ai rencontré des personnes qui lisaient elles aussi la Bible. Elles m’ont permis de comprendre et d’accepter que le Christ avait mené une vie sans péché et qu’il était en fait descendu des cieux pour porter ma nature pécheresse à ma place. J’ai accepté de lui faire confiance.
Mauvaise direction
Malheureusement, ces gens faisaient partie d’une secte. Difficile de dire comment j’ai eu la force de quitter cette prison. On y enseignait que si nous n’obéissions pas aux mentors, nous perdions l’assurance que Dieu nous aime.. Certainement Dieu m’a aidé.
Toutefois, ma vision de l’Évangile était déformée : je pensais que je devais faire des choses pour obtenir l’amour de Dieu. Je n’arrivais donc pas à me laisser aimer par lui, à compter sur sa grâce, ce qui est l’essentiel de l’Évangile. Quant à mon mariage, il a été chaotique et s’est soldé par un divorce.
Après tout cela, j’ai entrepris de chercher à nouveau Dieu mais je ne voulais plus rencontrer des gens ou des mouvements. Je n’avais plus confiance et j’étais fragilisé et dépressif. Internet a donc été pour moi un bon moyen.
Grâce à Internet
Je ne saurais dire comment je suis arrivé sur le site www.atoi2voir*, mais je sais que son nom m’a interpellé. Je me suis dit : « C’est exactement ça qu’il me faut ! ». Les témoignages de vie m’ont apporté ce qui m’avait manqué dans cette secte, en particulier l’authenticité. J’ai compris que Dieu régénère, transforme, encourage, aime gratuitement. Pas besoin de formalisme religieux mais de le laisser nous changer de l’intérieur. Grâce à ce site, j’ai appris ce qu’était le mariage, la conception de la sexualité, les relations hommes-femmes… avec Dieu au centre comme véritable source qui nous rachète et nous renouvelle.
J’ai pris conscience qu’il me manquait tout cela. J’ai donc demandé à Dieu de m’éclairer sur les faux préceptes que j’avais emmagasinés et qui m’empêchaient de le connaître vraiment.
Trois années ont passé... J’étais prof de judo. Un jour, un de mes élèves m’a invité dans son église. J’avais tellement soif de Dieu que j’ai accepté. Il m’a fallu toutefois plus d’un an et demi d’étude de la Bible pour que Dieu corrige par son Esprit mes conceptions erronées à son sujet. Il a remis en ordre tout ce qui était bancal en moi : la colère, le jugement, l’immoralité sexuelle, l’hypocrisie… Je peux vraiment dire aujourd’hui qu’Il a passé son baume de grâce réparateur, y compris sur mes souffrances les plus profondes.
Quelques cadeaux de Dieu depuis huit ans que je le connais :
• Un mariage dans lequel mon épouse et moi sommes capables de reconnaître nos faiblesses et de nous aimer quand même
• Deux filles magnifiques
• La fin de la peur de la mort. Je sais que j’irai à la rencontre de Dieu
• Le pardon que j’ai pu accorder à mon défunt père puis à ma mère qui m’avait abandonné
• Une licence dans le social alors qu’autrefois je n’avais pas le Bac
• Un travail comme responsable de service socio-éducatif pendant cinq années
• Une vie équilibrée au service de mon église et de mon prochain
• Par-dessus tout, la liberté de vivre en étant dégagé du péché. Je me donne à Jésus pleinement puisque lui-même s’est donné à moi entièrement.