Jésus est venu dans la poussière de ma vie

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Serge Bien que je ne sois pas né dans une famille croyante, j’ai toujours cru depuis ma plus tendre enfance en un Dieu tout puissant qui a tout créé. Mais c’était pour moi un Dieu très lointain. Je pensais qu’il était aussi responsable de nos misères, de nos galères et de nos malheurs.

Le ciel gris de mon enfance

À l’école, je subissais constamment les brimades de mes camarades. J’étais ce qu’on appelle un bouc émissaire. On se moquait de moi, on me menaçait, on me battait parfois, sans que je trouve en moi les ressources pour me défendre. J’étais vraiment une cible facile. Plusieurs fois, j’ai dû rentrer de l’école en prenant mes jambes à mon cou pour éviter les jets de cailloux. J’aurais voulu confier tout cela à quelqu’un pour soulager mon cœur, mais je n’avais pas d’ami pour en parler, et mes parents étaient plutôt distants. On ne causait pas beaucoup à la maison. J’ai accumulé toute cette colère en moi durant des années… et j’ai continué de marcher en serrant les dents et en essayant de garder la tête droite ! Mais je ne comprenais pas pourquoi tout ce déchaînement de haine et de méchanceté envers moi. J’ai entendu tellement de paroles blessantes et humiliantes que j’étais convaincu d’être juste un bon à rien, un minable, un raté ! J’ai traîné des années et des années ce manque d’estime de moi-même et ce sentiment d’infériorité.

Mon ciel a commencé à s’éclaircir

C’est à la fin du lycée que j’ai commencé à avoir des amitiés sincères. Et de bouc émissaire, j’ai pris la place de boute-en-train, celui qui fait rire les autres en imitant les profs. Je frôlais en permanencel’insolence. J’attirais ainsi toute l’attention sur moi et ça me donnait l’impression d’avoir de l’importance. Je m’en prenais aussi aux plus faibles pour « amuser la galerie » avec des blagues cyniques. En réalité, je faisais aux autres le mal qu’on m’avait infligé autrefois. La moquerie est souvent utilisée pour faire rire, mais c’est toujours au détriment de quelqu’un. Je sais que j’ai fait du mal à beaucoup de personnes. Quand on a le cœur blessé et sans amour, on ne peut s’empêcher de blesser à son tour.

Un message écrit pour moi

À peu près à la même période, je reçois un petit livre bleu. C’était un Nouveau Testament que des chrétiens distribuaient à la sortie du lycée. J’ai commencé à le lire, le soir avant de m’endormir et je découvrais ainsi le message de l’Évangile. J’ai lu que Jésus a été « envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les opprimés ». Je me suis alors dit : ce message est pour moi ! Plus je lisais la Bible et plus j’étais fasciné par la personne de Jésus. J’en apprenais de plus en plus sur le caractère de Dieu, sa compassion, sa patience, sa bonté… mais, je continuais de vivre ma vie en lui cédant juste un peu de terrain, sans lui laisser toute la place !

Derrière le masque

En vrai, ma vie n’était alors que mensonges : derrière une façade d’honnêteté, se cachait un être menteur, calculateur et voleur. Je volais des livres dans les bibliothèques, des couverts dans les restaurants… Il m’est arrivé aussi de partir sans payer l’addition. Ce n’était jamais des choses de grande valeur, mais c’était plus fort que moi, je ne pouvais m’empêcher de quitter un endroit sans prendre quelque chose ou arnaquer quelqu’un. C’était une sorte de jeu ! Mon cœur était corrompu… rempli d’orgueil et de péchés !

Au soir du 31 décembre 2003

Alors que ma vie n’était que péché et vanité, Jésus s’est penché sur moi et m’a révélé tout l’amour de Dieu le Père. J’avais tellement de « pourquoi » dans ma vie et de questions en suspens… Mais, devant tant d’amour de sa part, tous mes raisonnements se sont effondrés. J’ai compris en un instant que, loin d’avoir été indifférent à ma détresse, Dieu était bien là, compatissant et attentif, il attendait juste que je me tourne vers lui pour recevoir la consolation, le réconfort et l’amour dont j’avais besoin ! J’ai compris ce soir-là qu’il m’appelait à changer de vie, à prendre une nouvelle direction.

Une vie toute nouvelle

Le Saint-Esprit a commencé à travailler mon cœur et à me montrer les mauvaises habitudes que je devais abandonner, le mensonge, le vol… Le plus dur a été de restituer tout ce que j’avais volé. Pour cela j’ai dû en faire des kilomètres… Mais son œuvre la plus importante dans ma vie a été d’enlever la haine de mon cœur et de me libérer d’une mauvaise image que j’avais de moi-même. Pour cela, j’ai dû pardonner à tous ceux qui m’avaient fait du mal et reconnaître que toutes les paroles blessantes et humiliantes entendues depuis l’enfance étaient l’œuvre du malin. Jésus est venu pour être la lumière du monde et transformer les destinées.
Avant de connaître Dieu, je faisais plein de choses tordues pour exister, me faire accepter ou aimer des autres… Je sais désormais que je suis aimé de Dieu, et cela me suffit… parce qu’il n’y a rien de plus grand dans la vie que le regard de Dieu sur nous, un regard qui rassure, qui restaure, qui encourage et qui donne de la valeur !

Auteurs
SERGE

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