Le 30 janvier 2006, notre papa fait un arrêt cardiaque sur fibrillation ventriculaire. Par la grâce de Dieu, une ambulance n’est pas loin et il est pris en charge très rapidement. Il restera toutefois de nombreuses minutes sans oxygène.
Papa, reviens !
On tente le tout pour le tout. Il va subir neuf électrochocs alors que la limite est généralement fixée à trois. Clarisse, l’une de mes sœurs arrivée sur place, crie : « Papa, reviens ! Papa, reviens ! Bats-toi ! » Notre papa a témoigné que lorsqu’il a entendu ce cri, il était en route vers une lumière. Il a reconnu la voix de sa fille, un cri déchirant, un appel du cœur. Notre Seigneur a ainsi permis qu’il revienne parmi nous. Ce n’était pas encore son heure.
Attention ! nous disaient les médecins, s’il revient, attendez-vous à de graves séquelles au niveau du cerveau.
Un vrai miracle pour moi
Deux jours après son hospitalisation, il retrouve la parole ; avec une mémoire intacte, ainsi que ses fonctions cérébrales et neurologiques. Le troisième jour, il se remet à marcher. J’ose comparer ce que nous avons vécu au miracle de Jésus lorsqu’il a ramené Lazare à la vie, car ce n’est pas de la main de l’homme que notre papa est revenu à la vie mais de la volonté de notre Seigneur Jésus lui-même. La seule trace de son attaque cardiaque a été la pose d’un défibrillateur dans son cœur.
Un sursis dont nous avons bien profité
Toutefois notre papa n’a plus été le même homme depuis ce moment. Avec une paix qui venait d’ailleurs, notre papa s’est adressé à son entourage, médecins, pasteur, épouse, enfants, amis comme s’il leur transmettait un message venant de Jésus-Christ. Sans me juger, il m’a dit de mettre de l’ordre dans ma vie. C’est ainsi que je me suis marié, un an plus tard, avec celle qui était ma compagne.
Nous avons mieux mesuré pendant toute cette période tous les sacrifices qu’il avait consentis pour nous.
Dix ans et dix jours plus tard, le 9 février 2016, un nouvel accident cardiaque a emporté notre père, définitivement cette fois. Ce qui est important à mes yeux, c’est qu’il ait pu entre-temps sentir tout l’amour que nous lui portions.
En y repensant
Notre famille d’expatriés a connu de nombreuses difficultés. Par amour et respect pour les choix de notre mère, notre père a renoncé à tous les avantages que son niveau d’éducation lui offrait. Notre maman elle-même a passé de très nombreuses années à faire le ménage chez les particuliers ou à accomplir des tâches ingrates. Ensemble, nous avons connu les privations, mais aussi la bonté de Dieu et ses interventions en notre faveur. Je lui suis profondément reconnaissant pour son amour à travers Jésus-Christ, à travers tous les petits miracles de la vie.
Grâce à Dieu
Nos parents nous ont élevés et éduqués en donnant le meilleur d’eux-mêmes, en transmettant des valeurs. Mais en réalité, le plus important n’est pas tant ce qu’ils nous ont transmis que ce que Jésus a fait dans nos vies, la leur et la nôtre.
Un jour où nous manquions de certains aliments, maman a adressé à Dieu sa prière. Une personne que nous ne connaissions pas s’est alors présentée chez nous pour apporter un sac d’aliments en témoignant qu’elle avait répondu ainsi à la volonté du Seigneur.