Un jour, le titre d’un article de journal a frappé mes regards: «Il se noie en traversant la Vie». Il s’agissait d’un jeune de 21 ans qui, en Vendée, s’était noyé en traversant la rivière appelée la Vie. Je n’ai pu m’empêcher alors de penser à tant de personnes qui se sont noyées dans la traversée de la vie, de leur vie. En fait, cela a été mon cas jusqu’au moment où Jésus est devenu mon Sauveur.
Sauvé de la mort
J’ai grandi dans un foyer où Jésus avait la place d’honneur. Mais dans mon adolescence, je commençais à me détourner de lui, désirant vivre selon mes désirs. Un de mes oncles avait connu un certain succès comme coureur cycliste. Je voulais devenir aussi un champion. Mais Dieu m’attendait au tournant. Un jour, à Paris, lors d’une réunion, j’ai vécu une expérience qui a bouleversé ma vie. Moi qui me croyais «rangé des familles», je me suis senti soudain sans but réel, ni pour le présent ni pour l’éternité. J’ai découvert ma misère, ma pauvreté en même temps que le besoin de confier ma vie à Dieu, de croire en Jésus-Christ. Pas d’autre solution pour moi, ni d’ailleurs pour quiconque, j’ai commencé à entrevoir que Jésus est mort sur la croix pour me sauver, et qu’il est ressuscité pour me donner la vie éternelle.
À partir de ce moment, le cours de ma vie a changé. Je n’étais plus errant, vagabond sur cette terre, mais je savais où j’allais. Une paix et une joie profondes ont commencé à habiter mon cœur.
Dès lors, que d’expériences il m’a été donné de faire! Dieu est le Dieu de ma délivrance. Il est ma seule espérance. Comme l’ont expérimenté un grand nombre de ceux qui se sont confiés à lui, il m’a préservé de graves dangers, particulièrement lors des années de guerre, mais aussi dans bien d’autres circonstances. Il m’a secouru au temps de la détresse. Je peux dire, comme un croyant l’a exprimé dans la Bible: «Voici le Dieu qui m’a sauvé, je me sens en sécurité; je n’ai plus peur. Ma grande force, c’est le Seigneur. Il est mon Sauveur!»
Sauvé d’un mal implacable
En 1965, j’ai dû être hospitalisé dans une clinique de la région parisienne. Mes forces m’abandonnaient. Je n’étais plus que l’ombre de moi-même. Je devais subir soixante séances de rayons de bombe au cobalt, précédées ou suivies d’une intervention chirurgicale. Le mot cobalt m’a ouvert les yeux sur la gravité de mon état. J’étais, selon la formule, condamné par la médecine. J’ai fait appel alors à des pasteurs qui ont prié pour moi, selon les recommandations de la Bible. L’opération a eu lieu, suivie d’une biopsie qui, à l’étonnement des chirurgiens, s’est révélée négative. L’un d’entre eux fit irruption dans ma chambre. Parce qu’il savait que j’étais croyant, il s’est exclamé:
Bénissez le Seigneur! Votre biopsie est négative. Vous êtes déclaré guéri.
À Dieu, rien n’est impossible. Je ne peux expliquer pourquoi il ne guérit pas tous les malades qui se confient en lui, mais je sais qu’il peut faire infiniment au-delà de ce que nous demandons ou pensons.
Soyez-en persuadé: il peut vous sauver, vous qui êtes noyé dans la vie. Ne désespérez pas, mais croyez en lui de tout votre cœur!