Comment s’articulent l’action de Dieu et la nôtre ?
Est-ce Dieu qui fait tout ?
Est-ce au contraire à nous d’agir parce que Dieu n’a pas d’autres mains que les nôtres ?
Ou chacun fait sa part ? Fifty-fifty !?
Pour nourrir notre réflexion, notre prière et notre action, je vous propose de parcourir trois formules, plus ou moins célèbres, qui offrent chacune une perspective différente :
« Aide-toi et le ciel t’aidera » nous dit la sagesse populaire.
L’apport positif de cette maxime est de nous encourager à l’action.
Elle est aux antipodes de la passivité pieuse qui attend tout de Dieu :
Au contraire ! C’est à toi de faire le premier pas : donne tes cinq pains et tes deux poissons et Jésus nourrira la foule.
L’aspect négatif, c’est que cette formule prend facilement une coloration incrédule :
« aide-toi et le ciel t’aidera » peut vouloir dire : « on n’est jamais si bien servi que par soi-même » ; n’attends donc rien de Dieu et retrousse tes manches ! On ne peut se contenter de cette seule maxime pour orienter notre spiritualité et notre action…
Je vous propose donc une deuxième formule, attribuée tantôt à Luther, tantôt à Ignace de Loyola :
« Prie comme si tout dépendait de Dieu… et agis comme si tout dépendait de toi ! »
L’apport positif de cette maxime, c’est qu’elle nous encourage non seulement à l’action mais à la prière. L’une et l’autre, comme l’exprime l’impératif encore plus condensé : ora et labora ! prie et travaille !
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