1. Textes et contextes : certaines lectures et prières peuvent se prêter à un emploi à l’hôpital comme au cimetière. Certaines supposent une assemblée peu pratiquante. Il convient de distinguer les différentes étapes en cas de prières à divers endroits. Un service au cimetière ou au crématorium n’a pas la même résonance qu’un service au Temple. Ce dernier donnera davantage de place à l’action de grâces.
2. Situations particulières : certaines circonstances appellent des prières et lectures spécialement attentives à la douleur, notamment : décès d’un bébé ; mort d’un jeune, suicide. Le décès qui intervient subitement ou après une longue (et grave) maladie, ou en cas de très pénibles douleurs. Les services dits brefs sont fournis dans ce but.
3. Attitudes et gestes : la disposition des lieux, la tenue du responsable, son comportement, peuvent favoriser la concentration et le recueillement.
4. Musique et chants de l'Assemblée : l'emploi d'enregistrements n'est pas à négliger à défaut de musiciens. Moyen d'expression de sentiments et porteur de message, un morceau de musique n'est ni interruption, ni bouche-trou mais un don du Seigneur pour le bien de ses créatures. Il vaut mieux éviter des extraits de Requiem (messe des morts), qui suggèrent la prière en faveur des défunts. Le chant en commun peut traduire toute la gamme des émotions ressenties lors d'un décès. Ainsi le choix des cantiques et refrains comportera des chants méditatifs et d’autres plus entraînants. Le double aspect de Pâques fera surface : souffrance et résurrection. Un triomphalisme factice masquera la réalité de la mort et le besoin du travail de deuil. De même, une morbidité excessive cachera la réalité actuelle de l’espérance chrétienne.
5. Psaumes : une liste figure en tête du dossier. On peut dialoguer les textes imprimés qui sont tirés, sauf indication, du Psautier Oecuménique Version Liturgique, (ce n’est pas exactement la TOB). On peut aussi chanter un psaume, en employant le psautier de la Réforme, ou d'autres compositions plus récentes qui mettent le texte biblique en musique.
6. Lectures bibliques : une sélection de lectures appropriées figure en tête du dossier. D'autres lectures : poèmes, extraits de livres spirituels, tout en édifiant l'assistance, ne sauraient remplacer l'écoute des Écritures canoniques.
7. Évocation de la vie du disparu : bien préparée en consultation avec la famille, elle personnalise le service et évite le danger des éloges sans fondement. Les témoignages d’affection de la part de proches devraient éviter de verser dans le larmoyant ou le discours pompeux.
8. Prédication : elle n'est pas toujours indispensable, mais le commentaire d'une lecture biblique visera à présenter la Bonne Nouvelle et à consoler ceux qui sont en deuil. Un appel pressant à la conversion immédiate serait déplacé.
9. Offrande : pour souligner la gratuité des funérailles, il est préférable de ne pas organiser d’offrande. On pourra utiliser tout don à l'entretien des locaux ou pour une oeuvre sociale.
10. Prière et Intercession : Des prières d'action de grâces rassemblent les sentiments divers et la prière pour les vivants et pour le travail de l'Église est à recommander.
11. La tenue d'un registre : les noms, adresses du défunt et de sa famille et quelques détails sur le service seront utiles pour tout travail de suite.
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