L’herbe était abondante dans le pré. La chèvre de Monsieur Seguin ne manquait de rien, pas même de son affection. Seul problème : elle ne supportait plus la corde autour de son cou.
Un beau jour, elle s’échappa pour aller gambader dans la montagne toute proche. Enfin, elle était libre !
Que de belles découvertes à faire ! Que de rencontres intéressantes ! Le temps passa si vite que la nuit tomba sans qu’elle s’en aperçoive. Un loup, lui, l’avait repérée et ce qui devait arriver arriva. Il la dévora ! Les hommes eux aussi rêvent de liberté, mais ils oublient trop souvent qu’elle peut dégénérer en cauchemar quand ils l’utilisent mal.
Personne n’a l’idée de mettre un tracteur en course de vitesse avec une voiture. De même, on ne met pas une formule 1 dans un champ. La vraie liberté commence quand on comprend qui on est et pour quoi on a été fait... et qu’on choisit de vivre en conséquence.
Quelqu’un a dit que la vraie liberté, c’était de pouvoir choisir son maître. Tout le monde ne sera sans doute pas d’accord. Je peux le comprendre puisque nous sommes habitués à ce que ceux qui nous gouvernent profitent de nous.
Il n’en est pas ainsi de Jésus-Christ. Sa vie l’atteste ; l’Évangile témoigne qu’il est venu sur terre pour partager notre humanité sans tomber toutefois dans aucun de ses travers.
Quand les chrétiens l’appellent « Seigneur », ils reconnaissent qu’ils acceptent son autorité dans leur vie mais aussi que rien dans l’univers ne peut lui résister, pas même la mort.
En voulant s’affranchir de son maître, la chèvre de Monsieur Seguin a rêvé d’une liberté qui lui a été fatale.
La liberté que nous promet le Christ est très différente. Jugez-en dans les pages qui suivent.GEORGES MARY