– Maman, que veux tu pour ton anniversaire ?
– La paix !
Voilà ce que nous répondait invariablement notre mère chaque année.
Vous imaginez notre frustration d'enfants. Nous aurions aimé lui faire plaisir, mais elle nous demandait quelque chose d'impossible.
Du reste, tous nos efforts pour être des enfants sages et serviables ne suffisaient pas à combler son cœur meurtri par une enfance malheureuse.
Toutes proportions gardées, je me demande si ce souvenir d'enfance n'est pas un peu l'illustration de nos quotidiens.
Qui n'aspire pas à la paix ?
Nos diplomates y travaillent afin de faire reculer la guerre. Leurs résultats ne sont pas négligeables, mais reconnaissons qu'ils ne suffisent pas pour amener une paix durable. Ils ont sans cesse à refaire de nouvelles négociations.
Les parents, les éducateurs, les médiateurs font, eux aussi, leur possible pour résoudre les tensions qui peuvent exister dans la famille, l'école, la société. Un travail sans cesse à reprendre.
Et que dire des psychologues et autres professionnels de l'âme ? Ils ont fort à faire pour amener leurs patients à être en paix avec eux-mêmes. D'ailleurs, ces spécialistes la connaissent-ils, eux-mêmes, vraiment ?
C'est alors que résonne en moi cette promesse millénaire de la Bible : « Un pays n'attaquera plus un autre pays, les hommes ne s'entraîneront plus pour la guerre. »
J’entends aussi cette parole du Christ. Bien conscient qu'il va vers d'horribles souffrances qui le conduiront à la mort, il dit à ses disciples désorientés : « C'est la paix que je vous laisse, c'est ma paix que je vous donne. »
Si la paix dans le monde n’est pas pour demain, je comprends que cette promesse du Christ est pour moi aujourd’hui. C’est elle que je veux humblement m’approprier chaque jour.
C'est elle que je veux aussi partager à qui veut bien la recevoir. Vous, peut-être ?
Pour aller plus loin : Ésaïe 2.4 ; Jean 14.27
Georges Mary