Après avoir occupé un poste administratif pendant vingt ans, dans l’entreprise familiale spécialisée dans la métallurgie, Céline a éprouvé le besoin de se tourner vers l’accueil à la personne. Elle a donc quitté l’industrie et la région parisienne pour se poser dans le Perche, une région qui lui est familière car son cheval Rhapsodie y est déjà en pension.
Comment s’est opérée votre reconversion ?
« Le contact avec la nature et la beauté me tenaient à cœur depuis longtemps, et le Perche est comme un grand parc naturel riche en forêts domaniales et en patrimoine architectural (moulins, châteaux, manoirs). La nature est entremêlée à l’histoire humaine.
Avec mon conjoint Yannick, nous avonsracheté un gîte dans un petit village reconnu comme un fleuron. Au bord de la rivière, une vaste maison avec sa grande véranda offre un havre privilégié à nos hôtes. »
Parlez-nous de votre rôle d’accueil
« J’accueille l’hôte dans un hébergement prévu pour qu’il se sente comme chez lui et avec ses amis, soit une dizaine de personnes. Je m’attache à ce que les enfants soient marqués par de bons souvenirs et j’ai l’impression que les gens repartent différents.
Avec la Covid, les humains ont été ramenés à l’essentiel et apprécient davantage le ressourcement dans la nature qui se révèle être notre patrimoine le plus important. »
Et le cheval dans tout ça ?
« Les animaux sont donnés à l’homme comme une bénédiction. Les chevaux manifestent leurs émotions avec leur corps autant qu’ils lisent notre langage corporel. Avec Rhapsodie, nous formons un tout, mais d’une nature différente. L'un dans le verbal, l’autre dans le corporel. Il me révèle mes limites et m’invite à les dépasser et je fais de même pour lui.
Sinon, la faune est abondante et il m’arrive fréquemment de croiser, en me promenant, des faisans, des lièvres ou des daims, ou de voir s’envoler des aigrettes ou un héron. »
La nature, un lieu de louange
« Dès la Genèse, nous avons été appelés à être ”gardiens du jardin”. Quand l’homme reçoit avec simplicité ce que Dieu lui donne à travers la nature, cela freine son appétit, le ramène ici et maintenant à travers l’éveil de ses sens. Cela lui montre que la vie est fragile, mais aussi précieuse et riche.
Pas besoin d’être dans une église pour élever une louange ! La nature favorise un mode de reconnaissance à notre portée. Mieux connaître ses besoins et recevoir ce que Dieu veut nous donner est un bon apprentissage.
Je me reconnais dans ce verset : « Le Seigneur Dieu est ma force, il me rend aussi agile que les biches, il me fait marcher sur les hauteurs*. »