Les épluchures passent à table

Complet Fait de société
Militer contre le gaspillage alimentaire... avec la fourchette à la bouche.

Abonnement au magazine Croire et Vivre

Je m'abonne

Les épluchures passent à table
Un tiers des denrées alimentaires produites dans le monde termine chaque jour à la poubelle (1), soit plus de 10 millions de tonnes d’aliments chaque année en France, dont 1,2 millions encore consommables (2).On ne veut plus de fruits et légumes piqués, ou de date de péremption dépassée, ou encore d’étiquetage erroné. On peut mettre aux ordures tout ce qui ne rentre pas dans la norme.

On commence à agir

C’est vrai que l’industrialisation des systèmes alimentaires a renforcé la standardisation des produits à grande échelle. Mais la production n’est pas la seule à être blâmée. Nous sommes tous responsables ! Et cela, du champ à l’assiette.
C’est pourquoi un « Pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire » a été lancé par le gouvernement français. Il a été signé par tous les acteurs de la filière alimentaire dans le but de réduire de moitié le gaspillage d’ici 2025 (3).
Au supermarché, plus question de se débarrasser des invendus. Depuis 2016, la loi interdit aux grandes surfaces de détruire les denrées qui peuvent servir à l’aide alimentaire. Ces derniers s’engagent à signer une convention avec des associa- tions caritatives.

Quelques astuces

C’est également au bout de la chaine que le gaspillage s’accumule dans l’assiette. Le consommateur doit donc lui aussi prendre ses responsabilités : réapprendre à manger en petite quantité et à recycler ses déchets. Pour l’aider, Marie Cochard (4), a répertorié mille et une astuces dans un abécédaire comme je les aime. Telle l’infusion de queues de cerises, la peau de concombre qui démaquille, le cirage avec une peau de banane, les pelures d’oignons transformées en farine d’appoint et un colorant pour la chevelure, les kiwis qui deviennent des chips... On ne soupçonne pas tous les trésors que recèlent les noyaux d’avocats ou les feuilles et troncs d’artichauts, ou autres écorces d’agrumes...
Tout cela permet d’économiser, de réduire les déchets, d’améliorer la santé, mais aussi de beaucoup s’amuser !
N’oublions pas aussi l’habitude à adopter de commander en ligne des plats invendus de restaurants. Ce qui aide les commerçants à écouler leurs stocks grâce à des promotions.
À terme le gaspillage alimentaire finira bien par rester sur sa faim.
Mais en attendant... tous responsables !


Auteurs
José LONCKE

Recevez ce numéro
au format papier

3 €

J'achète ce numéro

Téléchargez ce numéro
au format ePub et PDF

2 €

J'achète ce numéro

Abonnement au magazine Croire et Vivre

Je m'abonne

1.
Rapport de la FAO (organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture).
2.
Étude Ademe.
3.
Tiphaine Honnet, Version Femina, 16 octobre 2016, p 10.
4.
Marie Cochard, Les Épluchures, Eyrolles.

Vous aimerez aussi

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail nous permet :

  • de vous reconnaitre et ainsi valider automatiquement vos commentaires après 3 validations manuelles consécutives par nos modérateurs,
  • d'utiliser le service gratuit gravatar qui associe une image de profil de votre choix à votre adresse e-mail sur de nombreux sites Internet.

Créez un compte gratuitement et trouvez plus d'information sur fr.gravatar.com

Chargement en cours ...