Durant les confinements, obligations scolaires et professionnelles ont bouleversé nos habitudes.
Pour les adultes, le télétravail s’est imposé. Pour les enfants, les ados et les jeunes : l’école à la maison. Par voie de conséquence, une connexion permanente avec parfois distribution de tablettes à des collégiens et un programme lourd en visio successives ; suite logique des travaux scolaires qui exigeaient déjà de longues heures sur le Net, sans oublier les cours et les emplois du temps en numérique et les devoirs rendus par mail.
Sous prétexte d’usage scolaire, de graves dérives
Les recommandations naïves disaient, avant la Covid, pas plus de 2h/j, mais le temps était dépassé par 93 % des jeunes pour bondir jusqu’à 15h/j chez les accros qui, pour se détendre après les cours, absorbent série sur série sans parler des jeux vidéo, des échanges en ligne et des programmes YouTube.
La surconsommation d’écrans augmente terriblement la fatigue, les problèmes oculaires et de concentration, la détresse psychologique, la nervosité jusqu’à la violence, le tout dans un climat familial de plus en plus tendu puisque tous les acteurs de la maison sont connectés. Personne ne peut contester ces observations. Le dérèglement est total, même sur le plan de la nutrition, de l’hygiène de vie, des activités physiques.
Faire face
Comment retrouver un équilibre difficile et une vie plus normale, plus saine, après la pandémie ? La question se pose parce que les addictions sont bien là ; la levée du couvre-feu ne coupe pas le nouveau cordon ombilical chez tout le monde.
Certes, la technologie est incontournable et grandissante, et il n’est pas question de s’en priver. Le numérique est incroyablement riche et offre de véritables outils pédagogiques, culturels et d’apprentissages en tous genres. Mais le mal se cache toujours dans le bien et il faut maîtriser les choses (même les bonnes) pour ne pas en devenir esclave.
Pour les jeunes, les ados mais aussi pour leurs parents, le sevrage est nécessaire, et l’été pourrait être un temps de jeûne salutaire. Avec les écrans, il faut apprendre l’équilibre comme en matière alimentaire : différencier la « malbouffe » et le « manger sain ».
Après les confinements
Il faut sortir et envisager les grands espaces avec des horizons reculés. Vivre un retour à la nature pour contempler de vraies merveilles en présentiel, mises à notre disposition par un Dieu généreux.
L’écran total seulement face au soleil.