Se libérer d’une violence ancestrale
La fameuse liberté de choix est désormais revendiquée pour l’adoption du sexe dont on se sent investi. L’individu, physiquement sexué, à un moment de sa croissance, pourra opter et se déterminer psychologiquement : est-il finalement un homme ou une femme ? Que murmure son ressenti, son inclination, voire sa forme de plaisir préférée ?
Jusqu’ici, la société, avec cruauté, avait imposé une distinction homme/femme. Cette démarcation n’est qu’une dictature entretenue dès la naissance de l’enfant.
Désormais, la société s’est affranchie de pareilles contraintes au nom de la liberté et de la capacité inaliénable de chacun à se déterminer.
Se libérer des apparences
Puisque l’égalité est une philosophie juste, il faut la vivre jusqu’au bout. Ainsi doit-on abolir les attitudes racistes et les jugements antisémites. Et sexistes à plus forte raison ! La différence sexuelle est à abroger, quitte à gommer les évidences physiques ; le noir de la peau ne fait pas d’un black un black, et le pénis d’un individu ne fait pas d’un homme un homme.
Le féminisme est le chemin privilégié qu’emprunte ce combat contre la dictature de la théorie du genre.
Se libérer des différences
Le plus simple est donc de rayer la différence sexuelle visible, ce qui permettra de mettre fin au déterminisme naturel et oppressant. Tel est le raisonnement qui surgit du cerveau qui décide désormais de son sexe, en lieu et place d’appendices accessoires et mensongers.
Or, avant d’être une construction culturelle, la différence homme/femme est une donnée de la nature. Face à cette observation difficilement escamotable, la question est la suivante : ce que la nature impose est-il devenu contestable, irrecevable et modifiable ? Un vieil adage disait : « Chassez le naturel, et il reviendra au galop ! » De fait, il n’est pas sûr que nous puissions, sans une violence nouvelle, nous émanciper du donné et plier la nature à nos fantasmes de liberté ou à nos caprices.
Se libérer des fausses libertés
Faire du sexe un simple genre est un abus textuel, et clamer que l’homme et la femme sont des genres que la société a créés est une manipulation intellectuelle fallacieuse. L’astuce est grossière : réduire le sexe à des genres, puis dissoudre les genres pour que chacun puisse devenir ce qu’il a envie de devenir au-delà du sexe apparent et du genre affiché.
En transformant le sexe en genre et en le neutralisant, on dissout le genre masculin et le genre féminin pour imposer un genre neutre. Et la notion du naturel a disparu, ainsi que l’idée du donné primordial. Que devient alors la sexualité ? Elle disparaît. Dès lors, en ayant désiré libérer la sexualité, on l’a infirmée, détruite, annulée.
Bel exploit !