Derrière la colère, des besoins à reconnaître

Complet Réflexion

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La colère fait partie de notre « équipement de base » dès la naissance, au même titre que la joie, la peur ou la tristesse.

Dans son livre Émotions, mode d'emploi, Christel Petitcollin explique : « La joie sert de moteur pour avancer, la colère d’accélérateur puissant pour sortir des situations enlisantes, la tristesse étant l’embrayage qui nous permet de changer de régime sans abîmer le moteur, et la peur, cette pédale de frein, qui nous invite à conduire prudemment, et à aborder les virages de notre vie avec précaution. »

Colère La colère est une énergie de protection : elle nous aide à défendre notre espace vital, nos limites, et à réagir face à l’injustice. Elle est également présente dans les processus de deuil et de pardon. Elle n’est pas à éviter, mais à rencontrer et à traverser. Quand elle ne trouve pas de portes de « sortie » pour s’exprimer et être entendue, elle peut se retourner contre soi, alimentant parfois dépression ou culpabilité (1).

On entend souvent que « toutes les émotions sont légitimes, mais que tous les comportements ne sont pas acceptables ». Or, si un enfant n’apprend pas à bien gérer sa colère, une fois adulte, il continuera parfois à la vivre de manière « infantile » : manipulation, cris, retrait, pleurs, agressivité…

Des outils pour réapprendre à exprimer sa colère

La Communication Non Violente permet de mettre les mots appropriés sur les émotions en présence, sans jugement, dans l’accueil et la bienveillance envers soi-même, et d’identifier ce qui est touché en réalité.
L’apprentissage de cette écoute plus profonde de soi se fait bien souvent « à froid » dans un dialogue intérieur : « Tiens... qu’est-ce qui a déclenché ma colère… quel besoin n’a pas été satisfait ? » et une fois que cette étape est « ressentie profondément » : « Comment je me sens maintenant que j’ai nommé cela... Quel acte ou quelle parole pourrait me faire du bien maintenant, si je me trouvais dans cette situation... ou devant cette personne... et peut-être que je n’ai pas de demande à faire, sinon à moi-même ? » (2)

L’« écriture tricotée » (3) - écrire sans me censurer tout ce qui me passe par la tête même de manière illisible peut être aussi un bon moyen d’exprimer sa colère quand elle se déclenche.
Parfois nos colères viennent de notre passé et ressurgissent en nous. Elles portent les traces de blessures anciennes : violence, abandon, injustice, négligence…

L’IFS (Internal Family System) permet, en sécurité et en douceur, d’écouter ces parts de nous-même restées en souffrance (4), (5).

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Informations complémentaires



Pour aller plus loin
(1) Jacques POUJOL, La colère et le pardon : Un chemin de libération, Édition Empeinte, 2008.
(2) Évelyne FRÈRE-DATCHARRY, Semeurs de bienveillance, Farel, 2024.
(3) Anne-Marie JOBIN, Le nouveau journal créatif. Partir à la rencontre de soi par l'écriture, le dessin et le collage, Marabout, 2020.
(4) https://ifs-association.com/
(5) https://chantal-bailly.be/podcast-sur-lattachement-et-lifs


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