Voyager pourquoi ?

Extrait Réflexion

Abonnement au magazine Croire et Vivre

Je m'abonne

Le voyage, c’est la découverte. Il peut aussi nous aider à comprendre les autres, et finalement à relativiser notre quotidien.
Voyager nous permet de sortir de nous-mêmes, de voir le monde différemment, de constater aussi que le monde qu’on découvre est très différent du nôtre, et que nous sommes des hyper-privilégiés. « La France est un paradis peuplé de gens qui se croient en enfer », disait Sylvain Tesson.
Si voyager nous permet de le comprendre, nous sortirons de notre sinistrose endémique, et nous ressentirons un peu de gratitude pour tous les privilèges qui nous sont offerts, et que nous ignorons. Ce qui n’empêche pas de vouloir améliorer les choses. Mais au moins, ce sera fait avec lucidité.

Découvrir

Trois façons de voyager

On peut considérer qu’il y a trois façons de voyager, qui entraîneront plusieurs formes de découvertes.

Le voyage touristique
Voyager Par définition, il est court et il permet de se dépayser pendant quelque temps. Il se fait souvent en voyage organisé et dans des hôtels. Ce type de voyage ne permet pas la rencontre ; on reste dans une vision superficielle des choses, mais voir des vestiges du temps passé est une expérience inoubliable. Je pense par exemple aux vestiges du temple de Jupiter à Baalbek, au Liban, qui sont d’une beauté à couper le souffle. On se sent écrasé par la grandeur et l’histoire de ce monument construit durant plusieurs siècles. Il arrive aussi qu’on soit déçu ; contempler les pyramides de Gizeh en Égypte est une belle expérience, mais voir en arrière-plan la ville du Caire gâche une partie du plaisir. On les imaginait en plein désert, elles sont finalement aujourd’hui dans une banlieue, entourées d’immeubles. Quant à la sirène de Copenhague, c’est le contraire : elle paraît bien tristounette, seule sur sa plage.

Le séjour chez l’habitant (ou à l’hôtel en dehors des circuits touristiques).
On découvre la vie quotidienne des gens, et cela révèle des surprises. Par exemple, un salaire mensuel de 4.000 dollars aux États-Unis est considéré comme faible, et permet de recevoir des bons d’achat de nourriture pour les enfants. Au Caire, ville de 10 millions d’habitants (21 avec l’agglomération), il n’y a pratiquement pas de feux tricolores dans les rues. Pour traverser, il faut se jeter dans le flot des voitures, en espérant qu’elles ont de bons freins. C’est aussi une ville où l’on peut faire ses courses le soir à 23 h, heure à laquelle on croise des familles avec enfants qui vont s’acheter des glaces. Par contre, à Mayotte, pourtant département français, il vaut mieux...

L'accès au reste de cet article est protégé.

Achetez cet article pour le lire en intégralité ou le télécharger en PDF.

Recevez ce numéro
au format papier

3 €

J'achète ce numéro

Téléchargez ce numéro
au format ePub et PDF

2 €

J'achète ce numéro

Abonnement au magazine Croire et Vivre

Je m'abonne

Vous aimerez aussi

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail nous permet :

  • de vous reconnaitre et ainsi valider automatiquement vos commentaires après 3 validations manuelles consécutives par nos modérateurs,
  • d'utiliser le service gratuit gravatar qui associe une image de profil de votre choix à votre adresse e-mail sur de nombreux sites Internet.

Créez un compte gratuitement et trouvez plus d'information sur fr.gravatar.com

Chargement en cours ...