Le désir de devenir bénévole en soins palliatifs est né de mes fonctions de DRH (directeur des ressources humaines). En dépit de trop d’images souvent attristantes de la gestion des ressources humaines, elles m’ont convaincu de la valeur primordiale de l’écoute et du regard bienveillant, y compris, si ce n’est d’abord, à l’égard de ceux qui sont en difficulté. Et mon bénévolat m’en a progressivement fait prendre une conscience plus aiguë : la grandeur de la personne humaine ne vient ni de ses succès, ni de sa santé, elle ne s’exprime pas dans la puissance, elle se dit dans la fragilité, et jamais ne se mesure à l’apparence. (…)
Des silences, un geste, une parole
Je conserve au fond de moi, comme un présent inestimable, la parole à peine audible d’une patiente auprès de qui je me tenais, très peu de temps avant son grand passage. Me sentant aussi pauvre qu’elle-même était mal dans son corps, je ne pus...