Vêtements noirs, maquillage noir – filles comme garçons –, teint blafard, piercings, tatouages apparents… Qu’est-ce donc qui pousse ces jeunes gens et jeunes filles à se montrer de façon si ténébreuse ?
Ils ont quelque chose à m’apprendre
Plutôt que de changer de trottoir lorsque nous les croisons, peut-être devrions-nous essayer de nous approcher d’eux pour tenter de comprendre ce qui les pousse à se présenter ainsi.
Assurément, il y a derrière ces accoutrements plus que de l’excentricité. Si certains adeptes du gothique se réclament du satanisme – savent-ils d'ailleurs ce que cela signifie vraiment ? –, ce n’est pas non plus le cas de tous. Nous découvrirons plutôt chez beaucoup d’entre eux un rejet de toute forme d'autorité et un dégoût par rapport à notre monde actuel. Et pire encore, un manque total d'espérance en l'avenir Autant de signaux qui ne devraient laisser personne indifférent !
C'est vrai que la mode gothique est particulière et décalée. Les goûts et les couleurs peuvent se discuter à l’infini. Je n’irai pas me faire un iroquois rouge sur la tête mais à vrai dire, je ne vois pas bien où est le mal dans cette manière de faire. Personnellement, je ne la considère pas plus provocante qu'une autre ! En tout cas, elle est me paraît bien moins dangereuse que celle qui fait porter à nos adolescentes des jupes tellement courtes qu'on croirait des ceintures !
J’ai quelque chose à leur apporter
Reconnaissons que ces jeunes essayent de nous transmettre une idée, de communiquer au lieu de suivre le troupeau comme le fait la majorité. Nous avons le droit de ne pas être d’accord mais saluons au moins en eux ce courage.
C’est d’ailleurs aussi le cas de certains groupes musicaux de métal trash : leurs orientations nous déstabilisent parfois mais elles témoignent souvent d’une certaine recherche, d’une quête de spiritualité, empreinte d'une rebellion et d'un rejet du monde dans lequel nous vivons.
C’est alors que je me dis que le chrétien que je veux être devrait être tout autant critique qu’eux par rapport à ce monde et ses modes. Encore plus lorsqu’elles sont socialement acceptées et qu’elles font de nous des marionnettes ou de la chair à consommer.
Mais je ne veux pas oublier pour autant que j’ai un privilège immense : n’ai-je pas une espérance à partager, une joie à respirer, un amour vrai à communiquer ?
Jésus n’a pas changé de trottoir lorsqu’il a croisé les marginaux de son temps. Au contraire, il est allé vers eux et ils le lui ont bien rendu. Ce sont eux en effet qui ont le plus facilement compris et reçu son message. Celui qui suit le Christ sera lui aussi toujours un non conformiste. Un homme qui aime tous les hommes. Sans distinction.