L’égalité vient d’en-haut

Complet Réflexion

«Moi, Dieu, je n’y crois pas vraiment, mais les Droits de l’homme, alors là, ça j’y tiens!» me disait ma voisine récemment. Et si les deux étaient liés?

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L’égalité vient d’en-haut

Les Droits de l’homme ne tirent-ils pas leur légitimité de l’existence de Dieu? Enterrer Dieu ne risque-t-il pas du même coup de mettre les Droits de l’homme en péril? Pour moi, dire oui à l’égalité entre les hommes, c’est aussi dire oui à Dieu! Démonstration en 4 étapes.

• Humanité • Égalité des hommes ou hiérarchies naturelles?

Il paraît que si l'on évaluait les minéraux et les métaux présents dans le corps humain au cours des matières premières du marché, nous ne vaudrions pas plus que le prix d’une savonnette. La Bible elle, affirme que l’homme a été créé à l’image de Dieu. Cela veut donc dire qu’à ses yeux la valeur d’un homme ne correspond pas à ce qu’il produit ou à ce qui le constitue mais à la valeur de Dieu lui même.

Vertigineux, n’est-ce pas? Nous sommes précieux aux yeux de notre créateur, quels que soient notre origine, notre passé ou notre métier. Imaginez que vous trouviez par terre un billet de 100 euros, piétiné par les passants et souillé par le mauvais temps. Combien vaudrait-il? Toujours 100 euros! Parce qu’il porte la marque de la banque de votre pays. Eh bien, malgré les tempêtes de la vie, nous portons tous la marque de Dieu en nous et notre valeur reste inestimable. Rien à voir avec l’idée que l’homme descendrait du singe qui lui-même descendrait de l’arbre! Si Dieu ne nous a pas créés, nous ne sommes rien de plus que des mammifères évolués.

• Justice • Égalité des droits, ou abus de pouvoir?

Vous avez sûrement entendu parler de la loi du talion: «œil pour œil, dent pour dent». Parce qu’on la trouve dans la Bible, certains s’en servent pour mieux taper sur leur prochain et se venger. Agir ainsi, c’est méconnaître que le principe de cette loi est celui de la restitution, non celui de la vengeance. Si je vole une voiture et que je me fais prendre, je ne restitue pas un vélo ou un camion à la place, je dois rendre la pareille. C’est le principe d’équité auquel tout le monde tient! C’est aussi pour cela que Jésus dira: «Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux». Est-ce que je restitue ce que j’ai emprunté? Ou est-ce que j’utilise ma position, ma force, mon autorité pour prendre ce qui ne m’appartient pas?

• Argent • Égalité dans le partage des ressources ou profit personnel?

Jésus a raconté un jour cette histoire: «Un homme riche a des terres qui produisent une bonne récolte. Il se demande: “Qu’est-ce que je vais faire? Je n’ai pas assez de place pour mettre ma récolte.” Alors il se dit: “Voilà ce que je vais faire: je vais démolir mes greniers et en construire de plus grands. J’y mettrai toute ma récolte et mes richesses. Ensuite je me dirai à moi-même: Mon ami, tu as là beaucoup de richesses, pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, amuse-toi!” Mais Dieu lui dit: “Tu es fou! Cette nuit, je vais te reprendre ta vie. Et tout ce que tu as mis dans tes greniers, qui va l’avoir?”». Et Jésus d’ajouter: «Voilà ce qui arrive à celui qui cherche des richesses pour lui-même, mais qui n’est pas riche pour Dieu!»

Intéressant comme histoire! Là où cet homme pensait être sage en ayant amassé pour lui-même tant de richesses, Dieu lui montre sa folie! Aux yeux de Jésus, être riche c’est se rappeler que nous ne vivons pas pour nous-mêmes, c’est prendre conscience que nos biens ne sont pas une finalité en soi mais des moyens pour faire du bien à ceux qui sont dans le besoin.

C’est ce que l’apôtre Paul voulait faire comprendre lorsqu’il organisa une collecte au profit des pauvres: «il ne s’agit pas de vous rendre très pauvres pour aider les autres. Non, ce qu’il faut, c’est l’égalité. Maintenant, ce que vous avez en trop servira à ceux qui manquent de quelque chose. Ainsi, un jour, quand vous manquerez de quelque chose, ce qu’ils auront en trop vous servira. Cela fera l’égalité».

• Dieu • Égalité devant le salut ou élitisme spirituel?

La Bible annonce une mauvaise et une bonne nouvelle: «Il n’y a pas de différence entre les êtres humains: tous ont péché et tous sont privés de la gloire de Dieu. Mais dans sa bonté, Dieu les rend justes gratuitement par Jésus-Christ, qui les libère du péché».

La mauvaise nouvelle, c’est que tous sont à égalité dans le mal. Pour la Bible, le péché, c’est ne pas aimer Dieu de toutes ses forces. C’est aussi ce qui nous fait dire à Dieu: «je vais chercher mon bonheur ailleurs qu’en toi». C’est un peu comme lorsque vous tendez la main et que la personne refuse de vous la serrer. Vous vous sentez alors, à juste titre, offensé. Il en est de même pour Dieu, qui est blessé par notre insolence à vouloir vivre nos vies comme s’il n’existait pas.

La bonne nouvelle, c’est que dans sa bonté, Dieu veut nous rendre justes gratuitement par Jésus-Christ, qui nous libère du péché: Jésus-Christ, Dieu fait homme, a choisi de se charger de nos fautes et d’offrir sa vie en rançon pour la nôtre. Jésus, le seul homme qui était sans péché a été fait péché pour que nous, pécheurs, devenions saints! Renversant! Pour être pardonné, il suffit de laisser Jésus s’offrir à notre place pour nos fautes. Ni plus, ni moins. Plus encore, lorsque nous confions nos péchés à Jésus, il nous donne en échange son Esprit qui vit en nous! Ce salut gratuit et puissant qui transforme les vies est offert à tous. Et donc à vous tout particulièrement!

Vous voyez? Vous ne pouvez pas séparer Dieu des Droits de l’Homme. Car Dieu est le fondement de l’égalité. C’est ce que je ne cesse de rappeler à ma voisine. Dire oui à l’égalité, c’est dire oui à Dieu!

Sur le plan moral, le christianisme opère ainsi une véritable révolution dans l’histoire de la pensée, une révolution qui se fera encore sentir jusque dans la grande Déclaration des droits de l’homme de 1789 dont l’héritage chrétien sur ce plan, n’est pas douteux. Car pour la première fois peut-être dans l’histoire de l’humanité, c’est la liberté et non plus la nature qui devient le fondement de la morale… Il est ainsi clair, désormais, que l’humanité ne saurait se partager, suivant une hiérarchie naturelle et aristocratique des êtres, entre meilleurs et moins bons, entre surdoués et sous-doués, entre maîtres et esclaves. Voilà pourquoi, selon les chrétiens, il faut dire que nous sommes tous «frères», tous placés sur le même rang en tant que créatures de Dieu dotées des mêmes capacités de choisir librement le sens de leurs actions.

Pour aller plus loin

Genèse 1.26; Lev 24.20; Luc 6.31; 12.16-21; 2 Cor 8.13-14; Rom 3.23-24; 6.23.

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