Où trouver un sens à notre vie ?

Complet Réflexion

Cheminement et réflexions d’un philosophe chrétien : après une série d’évènements farfelus, je suis passé d’ingénieur athée à philosophe chrétien.
Alors évidemment, ma réponse à la question « quel est le sens de votre vie ? » a bien changé au fil de cette transformation.


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Avant de donner des éléments de réponse, il faut vous avertir : Sigmund Freud pensait que vous avez besoin d’une ordonnance si vous vous posez ce genre de question ! Il déclarait en effet que : « Quand on commence à se poser des questions portant sur le sens de la vie et de la mort, on est malade, car tout ceci n’existe pas de façon objective. »

La logique implacable de l’athéisme

Vous êtes toujours là ? Malade et fier de l’être ? Très bien ! Après tout, quand on est malade, c’est une bonne idée d’aller voir le docteur, et pour cette maladie de poser de grandes questions sur le sens de la vie, c’est peut-être un docteur en philosophie qu’il vous faut.
Plus sérieusement, Freud soulève tout de même un point intéressant : le sens de la vie « existe-t-il de façon objective » ? En psychanalyste athée, il dit non. L’athée Jacques Monod, biologiste lauréat du prix Nobel, l’affirme puissamment ainsi : « L’homme sait enfin qu’il est seul dans l’immensité indifférente de l’Univers d’où il a émergé par hasard. Non plus que son destin, son devoir n’est écrit nulle part. »

Mon cheminementBignon

C’est en partie cette conséquence logique de l’athéisme qui m’a mené à mettre le doigt dans l’engrenage et à devenir chrétien. C’est, en effet, quand j’ai eu l’occasion d’accomplir tous mes buts personnels de petit garçon,peu avant d’avoir 25 ans : j’étais en école d’ingénieur et j’allais avoir un métier satisfaisant et bien payé ; j’étais musicien dans un groupe de rock qui me faisait vivre le rêve d’être une « rock-star » sur scène ; j’étais sportif et jouais au volleyball en championnat de France ; et j’avais (enfin) du succès en amour aussi Mais voilà, avec tout ça de fait, je me suis retrouvé à ne plus savoir après quoi courir. À quoi bon tout ça ? L’athée Luc Ferry remarque très justement que : « Rien n’est pire que l’échec, sinon la réussite quand elle ne nous comble pas. »

Croire en Dieu change totalement la perspective

Alors attention ! Si un monde sans Dieu est triste mais que Dieu n’existe pas, c’est comme ça, et on ne peut rien y changer.
Mais si, au contraire, Dieu existe et que l’on a de bonnes raisons de le croire, alors son existence ouvre la possibilité d’une grande satisfaction durable, venant du fait qu’en le cherchant, en le servant, en l’aimant, on est « sur la bonne route », et notre vie, même dans la souffrance, peut être réussie dans la mesure où elle sert les grands buts de notre créateur : le glorifier et l’aimer à jamais.

Jésus et le sens de la vie

Quand un religieux a demandé à Jésus quel était le plus grand commandement de la Bible, il lui avait répondu : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » L’amour de Dieu et de nos voisins est au cœur de l’éthique chrétienne.

Le repos du chrétien

Alors la vie du croyant n’est évidemment pas dépourvue de souffrance, mais elle donne du sens à nos douleurs comme à nos joies, qui servent toutes un but divin objectif, et viennent avec la promesse d’un repos en Dieu, tel que Saint Augustin déclarait en prière à Dieu : « Tu nous as faits pour toi, Seigneur, et notre cœur est sans repos jusqu’à ce qu’il repose en toi. »
C’est ce repos en Dieu, nourri par la satisfaction que notre vie sert son vrai but, que je recommande à qui veut bien l’entendre : trouvez le sens de votre vie en Dieu, révélé par son Fils Jésus, que l’on glorifie lorsque nous aimons Dieu « de tout notre cœur, de toute notre âme, et de toute notre pensée », et qu’on aime son prochain comme soi-même.

Si Dieu n’existe pas...

Si ce monde n’est pas le fruit d’un créateur mais existe sans explication, si nous sommes le fruit du hasard ou du rien absolu, alors nos vies n’ont pas plus de sens que celui qu’on leur donne nous-mêmes, et l’affaire est donc subjective. L’un d’entre nous se donne un but de vie, quelqu’un d’autre adopte un but diffèrent, et il n’y a personne pour les départager, pour dire que l’un ou l’autre est vraiment mieux, ou est plus authentiquement le bon but, le vrai but du jeu.
Pour qu’il y ait un but qui fasse foi, il faut un créateur. Pourquoi ? Parce que c’est le créateur du jeu qui détermine le but du jeu. Pas de créateur ? Pas de but objectif. Ainsi, si Dieu n’existe pas, les hommes courent chacun après leurs buts personnels, mais ces buts individuels ne sont pas le but de la vie. Au contraire, dans ce cas, la vie n’a pas de sens objectif.

Luc Ferry et le sens de la vie

Comme les chrétiens, ce philosophe athée affirme que le sens de la vie est l’amour du prochain, mais sans Dieu créateur ayant un but objectif, pourquoi est-ce que le sens de la vie serait l’amour, et pas l’accumulation de richesses, ou l’obtention du pouvoir, ou la course a la gloire, ou a la sieste, ou encore tout autre chose ? Le choix est arbitraire et subjectif. Luc Ferry reconnait lui-même que : « La religion est irremplaçable comme pourvoyeuse de sens. »

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