Je n’en reviens pas ! Nous sommes tous stupéfaits de la réponse que Jésus vient de nous donner alors que nous étions venus pour le coincer.
Jésus nous gêne
En effet, son enseignement nous dérange. Même s’il est populaire dans les campagnes, il nous déplaît à nous les pharisiens qui voulons obéir à la lettre à notre religion. D’après ce que Jésus dit, les rites et les lois que nous observons scrupuleusement ne seraient pas très importants. Pour lui, la priorité serait à l’intérieur de nous. Il dérange aussi les partisans d’Hérode Antipas, notre roi qui collabore avec l’Empire Romain. En effet, il ne cesse de parler du royaume de Dieu. En réalité, nul ne sait s’il a des intentions politiques et Hérode ne sait pas trop comment réagir.
Notre stratagème
C’est pour cela que des responsables pharisiens et des partisans d’Hérode nous ont envoyés pour lui demander s’il fallait payer l’impôt à l’empereur César. Nous étions sûrs de notre coup : si Jésus répondait de ne pas payer l’impôt, il se mettait dans l’illégalité et nous n’avions plus qu’à le livrer aux soldats romains pour insubordination. S’il répondait « oui », ce sont tous les juifs qu’il allait se mettre à dos car, pour nous, le seul à qui il faudrait payer l’impôt, c’est Dieu, notre vrai Roi. Dans tous les cas, Jésus serait perdant.
Nous n’avions pas prévu sa réponse
Nous avons donc rejoint Jésus. Un de nos plus anciens savants a pris la parole en commençant par le flatter pour endormir ses soupçons. Puis, il a posé la fameuse question.
Loin d’être dupe, Jésus nous a regardés froidement, un par un, puis il a répondu : « Pourquoi me tendez-vous un piège ? Faites-moi voir une pièce d’argent. » Une fois la pièce en main, il nous a demandé : « Quel est le visage gravé dessus ? » Évidemment, nous avons répondu : « César ».
Jésus a alors conclu : « Ce qui est à César, rendez-le à César, et rendez à Dieu ce qui est à Dieu. » Puis, après un dernier regard, il est parti.
J’aimerais aller plus loin
Comment comprendre ce que Jésus a voulu dire ? A-t-il juste trouvé la faille dans notre piège ? Plus j’y réfléchis, plus je me dis qu’il nous invite à sortir d’un faux débat. Pour lui, respecter Dieu et respecter les hommes ne s’opposent pas. J’en conclus que la foi en Dieu ne devrait pas nous pousser à l’illégalité et notre respect du système social ne devrait pas entraver notre relation avec Dieu. Dois-je comprendre qu’une fois de plus, Jésus m’appelle, dans tous les domaines, à l’intégrité et à la justice ?