« Il est trop fort, ton Jésus »

Complet Témoignage
Céline est restée 25 ans dans la prison du cannabis.

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« Il est trop fort, ton Jésus »
J’ai commencé à fumer du cannabis quand j’avais 15 ans. Au début, c’était un peu pour faire comme tout le monde. Malheureusement pour moi, je suis devenue accro.

Entraînée par mes fréquentations

Je suis chanteuse professionnelle. J’ai donc baigné dans des milieux où drogue, alcool, adultère... sont considérés comme tout à fait normaux. On me les servait autrefois comme sur un plateau. Fumer le chanvre était tout à fait ordinaire parmi les gens que je fréquentais professionnellement. De plus, cela décuplait mes forces, j’étais capable de faire des choses que je n’aurais jamais faites si je n’avais pas fumé. Je ne ressentais pas la fatigue. Mais cela avait aussi des incidences sur mon caractère. J’avais, par exemple, des accès d’autoritarisme.

Une vraie prison

J’étais chouchoutée par les dealers de mon quartier. Ils me proposaient la drogue gratuitement vu qu’ils me voyaient chanter à la télé en compagnie d’artistes connus.
Toutefois, j’ai toujours voulu préserver mes trois filles de la drogue. Je le cachais aussi à mon mari autant que je le pouvais. En réalité, j’étais totalement esclave.
Je me réveillais toutes les nuits vers 1 ou 2 heures du matin. Je me levais, je fumais puis je me recouchais. Je ne voyais pas comment sortir de ma prison.
J’étais croyante ; je chantais même à la chorale de l’Église mais, avec le recul, je me rends compte que je ne connaissais pas vraiment Dieu intimement. J’ai parlé une première fois de mon problème de dépendance à un pasteur, mais il m’a plutôt fait la morale. Cela ne m’a pas aidée.

J’ai dit Amen sans y croire

Un jour, alors que j’avais exposé mon problème à un autre pasteur, il m’a dit tout simplement : « On va prier. » Pour lui, c’était très simple. Moi, j’ai cru qu’il ne m’avait pas comprise car cela faisait des années que je priais et que rien ne se passait. Par respect, je l’ai laissé faire, même si je n’y croyais pas.
J’ai été bien surprise quand il a discerné en moi un démon appelé « dépendance ». Il m’a demandé : « Est-ce que je peux prier pour le faire partir ? » Toujours par respect, je lui ai dit oui, et c’est ce qu’il a fait. Il a ensuite « déconsacré » ma gorge à cet esclavage pour la consacrer à la louange pour Dieu.
J’ai dit « Amen » à la fin sans rien ressentir de particulier. Je suis rentrée chez moi en pensant que j’avais perdu mon temps ; je ne m’attendais à rien.

Au-delà de ce que j’espérais

C’est lorsque je me suis réveillée le lendemain que j’ai été surprise. En effet, il faisait jour ! C’était la première fois depuis des années que je ne m’étais pas réveillée pendant la nuit pour fumer. J’ai alors pris la petite boîte où je mettais mon herbe, et lui ai parlé en lui disant, au nom de Jésus-Christ, qu’elle et moi nous divorcions. Je l’ai ensuite jetée dans le vide-ordures. Je me suis sentie alors joyeuse et totalement libre.
Quelque temps après, j’ai été invitée à faire une tournée de deux mois avec les Wailers. C’était comme un test pour moi car c’est un milieu où fumer du chanvre est un acte religieux. Je n’ai ressenti aucune envie, aucun besoin. Les odeurs m’ont plutôt gênée.

Je suis sans mérite

Cela fait 10 ans que je suis libérée de cette emprise qui a duré 25 longues années. Je n’ai aucun mérite car je n’ai fait aucun effort pour cela. Ce n’est même pas en réponse à ma foi car je n’y croyais pas, ni à mes propres efforts car je n’ai rien fait que de reconnaître que j’étais dépendante, et d’accepter que quelqu’un prie pour moi. Je prends cela comme un cadeau du Seigneur.
Les dealers de mon quartier n’ont rien compris à ce qui m’arrivait car ils me voyaient passer comme d’habitude et je ne leur demandais plus rien.
– Quoi, tu nous fais la tête ?
– Je n’ai plus envie.
– Tu le fais en cachette alors !
– Non, un pasteur a prié pour moi au nom de Jésus et maintenant c’est fini.
– C’est quoi ce délire ? Si c’est vrai ce que tu dis, il est trop fort, ton Jésus !
Moi, je sais que c’est vrai, et j’en témoigne régulièrement autour de moi. Il m’arrive aussi de prier pour des personnes qui se trouvent dans la même situation de dépendance que celle que j’ai connue, et je m’émerveille de voir que le Seigneur les délivre comme il l’a fait pour moi. Jésus-Christ est capable de nous délivrer par son Saint nom de ces puissances de mort qui font tant de mal à tant de personnes. Le Dieu de Jésus-Christ est un Dieu puissant qui prend plaisir à nous faire du bien. J’en suis témoin.
Auteurs
Céline CHEYNUT

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