J’ai 17 ans quand je lis l’Évangile pour la première fois. Ça alors ! J’ai l’impression qu’il est question de moi !
Une parole qui change tout
Et ce Jésus qui ne parle et n’agit comme personne d’autre : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés et je vous donnerai du repos ». C’est ce que je fais. Je lui confie alors ma vie.
Un engagement actif et joyeux
Jésus a allumé en moi une telle étincelle de vie. Très vite, je m’engage à parler de son amour. J’ai découvert un trésor que je ne peux garder pour moi. Ma première prière : « Que toute ma vie soit un MERCI et qu’elle serve à aimer et à te faire connaître ! » Parallèlement à mon travail, j’intègre une association de jeunesse chrétienne. J’y connais une vie trépidante et pleine de joie. Puis j’épouse Pierre. Je le seconde dans son appel à annoncer l’Évangile par la musique. Nous avons le bonheur d’accueillir deux enfants.
Quand la maladie s’installe et vous dépouille peu à peu
Une faiblesse physique m’a toujours accompagnée. Je pensais tout simplement qu’il s’agissait de mes limites. J’ignorais que je portais une maladie depuis mon enfance. Depuis une dizaine d’années, mon état de santé s’est sérieusement dégradé. Actuellement, je suis usée par la douleur, une fatigue accablante et toutes sortes de perturbations nuit et jour. Peu à peu, j’ai dû abandonner toutes mes activités. Faire le deuil de ce qui m’était cher n’a pas été chose facile. J’ai vu mon univers se restreindre et se limiter à la maison. Je me vois décliner petit à petit : carte prioritaire d’handicapée, déambulateur et maintenant fauteuil roulant. « Jusqu’où veux-tu me faire aller, Seigneur ? » Que de frustrations, de larmes, de tristesse ! Et ma première prière, alors ? Ma vie est-elle toujours un MERCI ? Puis-je encore dire que Dieu est bon ?
Mes secrets pour garder confiance
• Sa parole reçue à 17 ans me revient toujours avec force. Chaque jour, je puise dans la Bible des promesses de Dieu qui me redonnent vie. Je sais qu’il a une armée céleste, des anges qui viennent au secours de ceux qui l’aiment. Tant de fois, j’ai vécu des interventions extraordinaires !
• Je peux m’identifier à Jésus. Lui, le créateur de l’univers, a accepté de partager toutes mes souffrances. Il me comprend car il a tout connu : la douleur la plus extrême, la fatigue, mais aussi l’incompréhension, l’injustice, le rejet, la trahison, la précarité... Lorsque je me sens déstabilisée, désemparée, angoissée, déprimée, je me souviens que Jésus est passé par cela aussi avant d’offrir sa vie. Sa soumission à la volonté de Dieu l’a conduit au supplice romain de la croix. Échec ? Non, car trois jours après, VICTOIRE ! Il est ressorti du tombeau ! Il est vivant et j’expérimente sa puissance qui renouvelle sans cesse ma vie.
• J’apprends à être reconnaissante pour ce que j’ai pu faire dans le passé et pour tout ce qui me reste, au lieu de me lamenter sur ce que j’ai perdu.
• Je m’attache à ma véritable identité : ÊTRE et non FAIRE ou AVOIR. Je suis son enfant. Je sais qu’il ne m’abandonnera jamais.
• Je continue à le servir autrement. Au printemps dernier, j’ai passé plusieurs semaines en clinique. J’ai eu la joie de partager ma confiance en Dieu auprès des malades et du personnel. Tant de personnes en souffrance et tant de cœurs ouverts !
• Je bénéficie du soutien précieux de ma famille, de mes amis et de mes frères et sœurs chrétiens.
Et la guérison ?
Dieu peut me guérir, je le crois. J’ai prié pour cela plusieurs fois, et des croyants avec moi. Il y a un an, j’ai demandé à mon Église la prière spéciale pour les malades dont il est question dans la Bible. J’ai reçu une grande paix. Je me suis demandée si je guérirais instantanément ou à travers les traitements médicaux, mais la maladie est toujours là.
J’ai aujourd’hui la conviction que Dieu agira quand il le voudra et comme il le voudra. Il est souverain et je le laisse me transformer à travers cette épreuve. Je suis à son écoute, à l’école de son amour. Je me sens accompagnée de sa présence. Pour moi c’est l’essentiel. J’aime me souvenir de cette parole d’un homme souffrant de l’Ancien Testament : « Voici ce que je veux repasser dans mon cœur, ce qui me donnera de l’espérance : les bontés du Seigneur ne sont pas épuisées... elles se renouvellent chaque matin ». Chaque jour, je lui demande de me faire voir sa bonté, et il le fait. Que de victoires !
S’attendre au meilleur
J’aime beaucoup cette chanson de Roch Voisine : « Attends-toi au meilleur... attends-toi à être aimé plus fort ». Oui, quoi qu’il arrive, l’avenir reste ouvert. Avec Dieu, pas de voie sans issue. Il peut toujours préparer un chemin nouveau et inattendu.
Je peux guérir ou aller mieux car rien ne lui est impossible. J’ai encore des projets plein la tête. Mais s’il fallait quitter ce monde, ce serait « rentrer à la maison » où Jésus m’a préparé une place comme il l’a promis : « Je vais vous préparer une place afin que là où je suis, vous y soyez aussi ». Là, « Dieu sera avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux. La mort ne sera plus et il n’y aura plus ni deuil, ni plainte, ni souffrance ».
Et si Jésus revenait ? La Bible en parle et cette joyeuse espérance m’accompagne.
Nous passons tous par la souffrance à un moment ou à un autre. Aussi, je vous encourage à vous réfugier dans les bras de Jésus qui vous comprend, vous aime et voudrait vous accompagner. Je vous invite à lire l’Évangile pour y découvrir la vie, celle qui a un sens et qui dure toujours.