Je suis née au Koweït dans une famille arménienne non pratiquante. Aussi bizarre que cela paraisse, je n’ai jamais entendu parler de Jésus pendant mon enfance. Je savais bien qu’il y avait des églises et des gens qui prient mais je n’avais aucune idée de pour quoi ou pour qui ils priaient ou se rassemblaient. Poser des questions et parler d’amour était tabous dans ma famille. Je suis donc restée longtemps sans savoir.
Jésus a commencé à m’émouvoir
J’avais dix ans quand mes parents ont décidé de s’installer au Liban. Comme je n’avais pas le droit de sortir seule, j’ai fait de ma tante ma copine. Ainsi, j’ai pu aller au cinéma. Un film sur la vie de Jésus m’attirait tout spécialement. Il m’a beaucoup touchée ; j’étais très émue. À chaque fois que j’en avais l’occasion, j’allais le revoir et je pleurais abondamment. Malgré tout, je pensais que Jésus appartenait au passé.
Le jour où j’ai invité Jésus
Peu après mon mariage, je me suis retrouvée en France. Un jour, mon beau-frère m’a parlé du Christ. Il m’a expliqué comment il l’avait rencontré. Il m’a ensuite demandé si je voulais bien l’accepter moi aussi comme mon Seigneur, si je voulais bien le servir. J’ai dit oui tout de suite. En effet, pour moi, c’était comme si j’avais trouvé ce jour-là la pièce manquante d’un puzzle.
Mon beau-frère était étonné que je réponde si vite. Il a répété sa question : « Est-ce que tu veux vraiment Jésus dans ta vie ? » Pour moi, c’était un peu comme si on m’avait fait une demande en mariage, alors, j’ai répondu : « Oui, je le veux. »
J’ai fini par oublier Jésus
Le Seigneur a voulu que mes beaux-parents retournent au Liban. Je me suis alors retrouvée loin de tout ce qui faisait mon bonheur : mon père, mes frères, mes sœurs. Les problèmes sont arrivés : j’ai perdu mon jeune frère, celui que j’aimais le plus. D’autres épreuves se sont ajoutées. Mon cœur s’est endurci au point que j’ai oublié Jésus et ce qu’il avait fait pour moi en mourant sur la croix.
Loin de ma maison, loin du Seigneur, je souffrais et me sentais affaiblie, incapable de remonter à la surface. J’ai voulu alors me suicider. Je n’avais plus de raison de vivre. Le Seigneur avait un autre plan pour moi.
Mes retrouvailles
Un jour, alors que je prenais les transports en commun, je me suis retrouvée sur un quai bondé de monde qui attendait le train. Je lève la tête et regarde vers le haut. Et là, je vois une feuille blanche avec ces mots : « Jésus t’aime ! »
J’ai alors soudain compris que Jésus ne m’avait jamais abandonnée. Je suis alors revenue en pleurs vers Dieu, mon Père pour ne plus jamais le quitter.
L’enfant prodigue