J’ai grandi en Angleterre dans une famille qui allait à l’église. Très jeune, j’ai entendu donc parler de Dieu et de Jésus. Parfois je lisais la Bible, et j’essayais de prier, mais j’étais déçu de ne pas recevoir de réponse de Dieu. Plus je grandissais, plus j’avais l’impression que l’Église c’est pour les vieux: pas pertinente pour moi personnellement, avec mes soucis.
À l’université j’étais très conscient du fait que j’aurais bientôt à choisir une orientation définitive. J’ai toujours voulu faire quelque chose d’extraordinaire, mais dans cette situation je n'arrivais pas à me déterminer. J’étais hanté par l’idée de me lever un jour à quarante ans et de n’avoir rien accompli. Je cherchais du sens, j’essayais tout: la philosophie, le bouddhisme, la méditation, j’ai voulu aussi me laisser diriger par des coïncidences. Rien n’a marché, rien ne m’a satisfait.
Je sais que cet homme dit vrai
À l’âge de 23 ans, j’accepte une invitation à une soirée d’accueil dans une Église évangélique. Me voilà après le repas, cloué à ma chaise par les paroles d’un homme qui explique une partie de la Bible, avec une passion et une conviction inoubliables. Comme s’il ne parlait qu'à moi, il dit que Jésus me connaît parfaitement et que, pourtant il m’aime et il veut à tout prix être mon Sauveur. Ayant totalement écarté la foi chrétienne, je me rends compte que je n’ai jamais compris l’essentiel: je suis pécheur, Jésus est mort pour moi, il veut que j’arrête de vivre pour moi-même et que je vive pour lui. Dans mon cœur je sais que cet homme dit vrai; je sais que je veux accepter le pardon et laisser Dieu diriger ma vie dès ce moment-là.
Tout n’a pas changé d’un seul coup ce jour-là, mais c’est néanmoins le début d’une nouvelle existence pour moi. J’ai commencé à aller dans cette Église, très différente de celle de mes parents: on y enseigne la Bible et les gens ont une foi qui se voit. J’apprends ce que c’est que de vivre une relation avec Dieu. Et mon angoisse existentielle disparaît: maintenant je connais le vrai sens de ma vie, ma raison d’être. Quelle paix!
Dieu a eu pitié de moi
Me voici une dizaine d’années plus tard, en France, marié, père de deux enfants, à la fin de mes études de théologie pour devenir pasteur. La décision que j’ai prise d’accepter Jésus m’a conduit, pas à pas, très loin des projets que j’aurais pu formuler avant ma conversion. Mais lorsque je réfléchis sur mon désir d’accomplir quelque chose de grand, je sais maintenant que vivre pour Dieu, faire partie de son plan, c’est la chose la plus extraordinaire qu’on puisse faire dans sa vie. Je suis si reconnaissant envers Dieu: il a eu pitié d’un pécheur tel que moi et il m’a ouvert les yeux, changé mon cœur afin que je vive pour sa gloire et que je ne gaspille pas ma vie.