Mes parents sont des scientifiques, ingénieurs tous les deux. Depuis ma naissance, j'ai été au contact de chrétiens profondément croyants et ceci m’a bénie. Ma mère, tout particulièrement, m’a élevée dans la connaissance de la Bible et sa lecture quotidienne.
Aujourd’hui, je peux témoigner qu'à travers les soucis divers et variés que j’ai rencontrés, les solutions les plus inattendues se sont toujours présentées.
Vers l'âge de huit ans…
J'ai été touchée par la maladie. À l'époque, mes examens sanguins étaient très mauvais, j'avais des bleus partout et des ganglions. Le corps médical redoutait une leucémie.
Mes parents étaient très inquiets. De ce fait, ils me gâtaient à outrance. Je trouvais cela merveilleux car j'étais entourée d'amour et cela me suffisait. En réalité, on a découvert que c’était une mononucléose infectieuse.
À 13 ans…
Je ne savais pas si j'allais pouvoir continuer d’étudier la harpe dont je voulais faire ma profession car ma professeure était particulièrement dure avec moi. Elle me reprochait d'aller à l'église, d'être trop proche de mes parents, autant de critiques qui n’avaient rien à voir avec la harpe. Mais le Seigneur a aplani les obstacles : ma mère a pu m'inscrire au concours d'entrée d'un conservatoire deux minutes avant la fermeture des inscriptions. De plus, j'ai été acceptée à un niveau au-dessus du mien, contrairement aux élèves qui passaient ce concours.
J’étais aussi harcelée à l’époque à l’école. Encore aujourd’hui, je remercie Dieu car mes parents ont pu trouver une place dans un établissement où j'ai poursuivi mes études sans problème avec des camarades qui m'ont acceptée comme j'étais.
Concours et examens
Ce que j'ai appris à travers ces moments importants et parfois cruels, c'est que derrière une porte qui se ferme, une autre s'ouvre et parfois avec une opportunité beaucoup plus intéressante. La confiance en Dieu est très importante dans ces moments-là mais pas toujours facile à mettre en pratique. C'est un peu comme quand on nage, qu’on attrape une crampe ou qu'on est fatigué, il faut se laisser aller et faire la planche en respirant calmement. Eh bien, la confiance en Dieu, c'est faire la planche et se laisser porter par son amour.
Un souvenir
Nous étions deux élèves à jouer le même morceau, mais avec deux interprétations différentes. Mon professeur n'était pas du tout d'accord avec la mienne, mais dans sa grande sagesse il m'a laissée faire. Les autres élèves trouvaient également que je n'avais aucune chance. Lorsque j'ai joué mon morceau, j'y ai mis toute mon émotion et j'ai laissé le Seigneur m'inspirer. Au final, nous avons eu toutes les deux notre examen car il y avait deux jurys: un qui a apprécié l'interprétation de ma camarade et l'autre la mienne. Dieu connaît le cœur humain et sait ce qui est bon pour lui.
Face aux difficultés…
J'ai pu constater que lorsque je faisais un concert dans un cadre spirituel, je rencontrais des tas d'embûches : maladie, problème technique à la harpe, pas de chauffage en plein hiver... Je savais pourtant que j'étais sur le bon chemin et qu'il était juste que je joue pour ces associations chrétiennes. Connaître le Seigneur et savoir qu’il a donné son Fils unique pour que nous soyons sauvés ne nous met pas forcément sur des rails mais cela nous permet de savoir qu’on peut compter sur lui, quoi qu'il arrive. Parfois, il ne donne pas la réponse que l'on attend. Il faut savoir rester humble devant son amour et recevoir dans l'obéissance ce qu'Il nous donne.
Amour humain, amour divin
Un jour, après que j’aie joué de la harpe dans une synagogue, un rabbin m’a dit: « l'Amour divin, n'est pas un amour humain ». J’ajoute qu’il n'y a pas de mot pour le décrire, c'est un véritable cadeau. Dieu nous l'a offert lorsqu'Il a laissé son Fils unique mourir sur la croix pour nos fautes. Nous sommes libres de l'accepter ou pas. Un pas difficile à faire, mais qui nous rend libre une fois que nous l’avons fait. Nous avons la liberté d'aimer à notre tour ceux qui nous entourent, amis ou ennemis. Évidemment, ce n'est pas toujours facile car malgré tout, nous restons humains avec nos défauts mais l’amour de Dieu est plus fort que tout. Je souhaite vraiment que les gens puissent avoir le bonheur de le rencontrer.
Je suis reconnaissante
Le Seigneur m'a permis de faire le métier que j'ai choisi à l'âge de cinq ans, d'avoir une belle famille en bonne santé, un toit sur la tête et des frères et sœurs chrétiens qui me soutiennent. C'est pourquoi, je peux dire que je suis bénie.
Une parole de la Bible qui me soutient dans les périodes difficiles
« Je prends plaisir dans les faiblesses, dans les outrages, dans les contraintes, dans les persécutions, dans les détresses, pour Christ. Car lorsque je suis faible, alors je suis fort. » (2 Corinthiens 12.10)