— « Santé ! » crient tous mes invités en trinquant pendant les fêtes.
— « Oui, surtout la santé », renchérissent les plus âgés.
Mais s’agit-il de ce que l’on peut souhaiter de mieux à nos proches ? N’y-a-t-il pas encore plus à viser, quelque chose de plus essentiel ?
La santé ne fait pas le bonheur
Mes études de psychologie m’ont appris que la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social. Elle ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. C’est la définition officielle donnée par l’Organisation Mondiale de la Santé.
Donc, lorsque je reçois un patient en consultation, je dois d’abord m’intéresser à son ressenti de bien-être, qu’il y ait ou non une maladie objectivable. J’ai eu la chance de rencontrer des personnes handicapées ou en mauvaise santé se sentir en complet bien-être. Et à l’inverse, j’ai vudes personnes en bonne santé physique, psychique et sociale, ne pouvant pas affirmer pour autant éprouver un « complet bien-être ». Elles ressentent, au contraire, une sorte d’errance intérieure, comme s’il manquait de la saveur à leur vie. Peut-être est-ce votre cas ? C’était le mien il y a quelques années.
Nos besoins sont plus profonds
Une bonne santé soulage, mais ne comble pas notre être. Pour obtenir un complet bien-être, il y a ce que le psychiatre chrétien David Allen* nomme avec justesse : « la quête intérieure et la découverte spirituelle. » Cette quête est aussi appelée la phase de « questionnements existentiels » par les psychologues non-croyants. Selon de nombreux professionnels, dont je fais partie, trouver un sens profond à la vie est un besoin essentiel pour ressentir un complet bien-être.
Le privilège du croyant
C’est également le message de la Bible. Elle incite les croyants à ouvrir les yeux et le cœur à la lumière de Dieu, pour comprendre à quelle espérance il les a appelés. Quelle est donc cette espérance ? La Bible répond : un héritage riche et splendide, une puissance extraordinaire dont Dieu dispose pour les croyants, à savoir la résurrection des corps pour une vie nouvelle, éternelle et parfaitement comblée. L’espérance de ce prodigieux héritage est ce qui comble le cœur du chrétien. Elle est un trésor spirituel que l’on peut porter en soi malgré nos fragilités.
La vieillesse n’est plus un naufrage
La santé physique, psychique ou sociale peut décliner, mais le croyant peut toujours se tourner vers cette espérance et continuer son chemin. C’est ce qui faisait dire à Paul : « Nous ne perdons pas courage. Même si notre être physique se détruit peu à peu, notre être spirituel se renouvelle de jour en jour. »
Alors, c’est ce que je veux souhaiter à mes proches en cette période : « Bonne quête intérieure ! » Leurs regards interrogateurs feront peut-être naître d’intéressantes discussions ?