« Tu pourrais intégrer la dimension spirituelle dans ton métier de psychologue, non ? » me conseille une collègue psychologue. J’esquisse un mouvement de surprise : quelle remarque étonnante de la part d’une personne non croyante !
Deux conceptions
Je tente d’en savoir plus. Elle me dit qu’elle a vécu une expérience spirituelle forte, avec la vision d’une lumière, le ressenti d’une chaleur intérieure et des mots murmurés à ses oreilles. J’ose lui dire que, personnellement, je suis chrétienne et que je vis ce genre d’expérience régulièrement. Elle me réplique : « Non mais, c’est sûr que ce n’est pas Dieu comme tu l’entends. C’était divin… mais ce n’était pas Dieu. Tu comprends, je ne crois pas en une religion, mais je crois en un chemin spirituel pour chacun. »
Chacun sa route

Cette discussion m’a marquée car elle semble bien refléter ce que pensent nos contemporains. Pour eux, adhérer à une religion semble inconcevable. C’est un peu comme si, dans le domaine spirituel, tout était nécessairement relatif, sans vérité absolue. « Un chemin spirituel pour chacun », me dit ma collègue. Certes, nous vivons tous des chemins spirituels différents et uniques. Pourtant, je crois qu’il doit bien exister une vérité parmi la multiplicité des religions et des croyances humaines. S’il existe un Dieu qui fait vivre de telles expériences agréables aux gens, il ne correspond pas à toutes les religions… je dirais même qu’il ne correspond qu’à la définition du Dieu d’amour de la Bible !
Vers quelle vérité ?
Après tout ce que les chrétiens ont fait de haineux durant l’histoire, je comprends combien ma collègue peut avoir du mal à associer cette expérience au Dieu dont ils parlent. Pourtant, c’est bien le Dieu des évangiles qui est le seul à être reconnu comme pleinement amour. C’est le seul qui est venu lui-même sur terre pour sauver les êtres humains. Alors, soyons attentifs à nos chemins spirituels… Vers où mènent-ils ?