Voilà une question que beaucoup de pères ou mères de famille sont amenés à se poser un jour.
Et il faut en effet y penser, et ne pas attendre qu’un abus sexuel se produise, ce qui n’est pas rare. Il ne faut pas non plus dramatiser à l’extrême...
Un bon point
Votre ami s’est ouvert à vous de ses attirances, c’est la preuve qu’il en souffre et prend conscience d’un danger. Il vous faut donc rebondir et ne pas laisser passer le train ! Alors, continuez à discuter avec lui avec sérénité, pour évaluer avec davantage de précisions son problème : pédophilie ou attirance envers les très jeunes filles au corps de femme ? Quel âge a votre ami : 20, 30, 40 ans ou davantage ?
Prévenir plutôt que guérir
Si votre ami est attiré par les jeunes filles au corps de femme, vous pouvez le faire réfléchir. La majorité sexuelle, en France, est à 15 ans. D’autre part, convoiter une jeune fille qui n’est pas encore une jeune adulte est le signe de l’immaturité de votre ami, car lui est adulte, et devrait tout naturellement diriger ses attirances et ses pulsions vers les femmes de son âge, et non vers des jeunes filles mineures. Si votre ami considère qu’il y a un risque de passer à l’acte brutalement, un risque même infime, sous forme d’abus voire de viol, vous devez le diriger vers un psychothérapeute en urgence, afin qu’il travaille son problème. Et même s’il n’y a pas de risque, il serait bien, voire indispensable, qu’il consulte.
Prenez les devants
Si votre ami découvre qu’il est pédophile ou a de fortes présomptions de l’être, il est donc angoissé et ne va pas bien du tout, car sa vie est minée par ce problème. Avec douceur mais fermeté, conseillez-lui de prendre aussi en urgence rendez-vous chez un psychothérapeute, afin de mieux cerner et travailler son problème. Mieux ! Prenez rendez-vous pour lui ! Un pédophile est souvent un être immature qui se sent un enfant et ne peut se sentir totalement à l’aise sexuellement qu’avec des enfants. Il devient ensuite un pervers, puis parfois un criminel.
Beaucoup de personnes ayant le profil de votre ami ne communiquent pas, ne parlent pas de leur problème et se renferment. Ils vivent leurs difficultés dans la honte, la culpabilité, puis n’ont pas la force de tenir : c’est alors le pas- sage à l’acte, soit à leur domicile sur leurs propres enfants, soit sur leurs neveux et nièces, soit dans des lieux publics où les enfants se rassemblent. Il ne faut ni dramatiser à l’extrême, ni minimiser les difficultés de votre ami. Il s’est confié, c’est une bonne chose, il faut qu’il continue : il y a un espoir.
Votre rôle est important
Ne prenez pas peur en évitant le fait de lui reparler de son problème. Bien au contraire, ayez de l’empathie et devenez le relais entre lui et son futur psychothérapeute. Ce faisant, vous allez peut-être sauver ses futures victimes, et le préserver d’une peine certaine de prison : c’est une responsabilité importante, qui demande de votre part attention, compréhension, patience dans votre dialogue, pour que votre ami ne se cabre pas et ne rentre pas dans le déni, ce qui arrive malheureusement très souvent. Surtout, ne vous chargez pas de son problème, lui seul est responsable de sa vie et de ce qu’il en fera.