Dans ses rêves d’adolescent, Mikaël voit d’abord des automobiles. Dans son parcours à l’école d’ingénieurs, il bifurque vers l’énergie chimique. Il effectue son stage de fin d’études dans un centre de recherches chez Air Liquide. C’est là qu’il signe son contrat en CDI.
Quelle est l’activité de votre entreprise ?
« Air Liquide produit des gaz au service de l'industrie, de la santé ou de l'électronique. Les plus connus sont l'oxygène, l'azote, l'hydrogène.. Par tuyaux, camions citernes ou bouteilles, ils sont acheminés à leurs destinataires : usines, ateliers, laboratoires, hôpitaux ou même au domicile de certains patients.
Notre métier va de la conception des usines, de leur exploitation jusqu’aux services qui vont accompagner l’utilisation du gaz chez le client. »
Quel est votre rôle ?
« Dans le service R&D (Recherche et Développement), je travaille à l'amélioration des unités de séparation des gaz d’avec l’air. En clair, nous faisonsdes expérimentations pour concevoir des usines avec moins de matière et un fonctionnement moins gourmand en énergie. Au fond, c’est de la plomberie un peu sophistiquée. C'est de la recherche avec des applications pratiques et une finalité de business. Il y a donc un côté exploratoire scientifique et un côté pratique tourné vers les marchés.»
Des satisfactions, des regrets ?
« Mon plaisir au travail, c'est d’essayer de comprendre la nature et d’inventer des objets que j’espère utiles. Fabriquer, expérimenter, c’est, la technique au sens noble de l’art si je puis dire. Pour moi qui lis la Bible, cela s’inscrit dans le mandat que Dieu a donné dès l'origine à l'humanité*.
Nous sommes une petite équipe de six, plutôt jeunes dans l’état d’esprit. Chacun travaille avec une relative autonomie mais avec le goût du partage dans nos recherches. J'apprécie la liberté de parole qui règne entre nous. L’humour pointe volontiers et la bienveillance est de mise.
Ce qui est parfois frustrant, c’est que l’on est comme dans un gros paquebot. Difficile d’avoir de la cohérence à tous les niveaux. Les procédures administratives alourdissent plus qu'elles ne servent. »
Et votre foi dans tout ça ?
« J'essaie de bien me comporter et de dire la vérité sans toutefois chercher le conflit. On ne me reproche pas ma franchise et je n'ai pas peur des conséquences car c'est mon Seigneur qui assure les arrières. J’essaie de ne pas être trop râleur non plus !
Avec trois collègues d'autres pôles, appartenant à d’autres confessions chrétiennes, nous avons un temps d'étude biblique une fois par quinzaine.
Par ailleurs, les discussions entre collègues vont bon train sur toutes sortes de sujets où je me plais à apporter une perspective biblique. J’aime beaucoup discuter philosophie et religion avec un collègue matérialiste convaincu. Il s'amuse aujourd’hui à citer certaines phrases de Jésus qu'il a retenues. »