Maladie et guérison dans la Bible

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Maladie et guérison dans la Bible
Au moment où le Covid-19 menace la planète et perturbe nos vies, des voix s’élèvent pour y voir un jugement de Dieu sur la corruption généralisée du monde.
Certaines d’entre elles font la comparaison avec les fameuses plaies d’Égypte ou avec les jugements terribles que l’on voit dans l’Apocalypse.
Certes, la Bible atteste que Dieu a pu manifester sa colère de cette façon au cours de l’histoire, mais la maladie n’apparaît pas toujours ainsi dans les écrits bibliques. La maladie y est plutôt liée à la condition mortelle de l’homme depuis que nos premiers parents ont désobéi à leur créateur. Elle est donc une situation commune à toute l’humanité, qui se manifeste dans tous les domaines de la vie : le corps, le psychisme, les relations sociales, et même la spiritualité…
Le livre biblique de la Genèse est clair : le mal s’est insinué partout en pervertissant ce que Dieu avait créé de si bon. La Bible dans son ensemble atteste aussi que Dieu reste Dieu, c’est-à-dire souverain, conservant son autorité sur toutes choses. Cette souveraineté se manifeste de manières très diverses et notamment par la guérison.
Lors des dix plaies d’Égypte, la Bible présente les ulcères cutanés, qui ont fait souffrir toute la population égyptienne, comme la conséquence de l’endurcissement de Pharaon qui ne voulait pas laisser aller le peuple d’Israël vers le pays promis. Un peu plus tard, le texte biblique rapporte que Marie, la sœur de Moïse, a été atteinte de la lèpre parce qu’elle a contesté la validité du ministère de son frère. On pourrait multiplier les exemples bibliques dans lesquels la maladie apparaît comme la conséquence de péchés.

La maladie n’épargne pas le croyant

Parallèlement, la Bible témoigne à plusieurs reprises que même les croyants exemplaires font l’expérience de la maladie. Ils connaissent, eux aussi, le vieillissement, la souffrance, les handicaps comme chacun. Par exemple, le grand prophète Élisée « qui fut atteint de la maladie dont il mourut » et les auteurs des Psaumes qui crient leur souffrance en implorant l’intervention de Dieu : « Pitié, Seigneur, je n’ai plus de force ! Tout mon corps tremble : Seigneur, guéris-moi ! Je suis tout tremblant. Seigneur, ne me fais pas attendre ! »

La maladie fait partie de la condition humaine

Le lien entre faute, maladie et péché est loin d’être toujours évident. Le cas le plus célèbre est celui de Job, homme impeccable s’il en est. En quelques heures, il a perdu tous ses biens, ses enfants, pour être ensuite atteint d’une maladie de peau insupportable. Le début de son livre nous éclaire sur la raison de ce qui lui est arrivé. On peut le résumer par ce défi que Satan, le diable, a lancé à Dieu : « Si Job t’est fidèle et se conduit si bien, c’est que tu lui as accordé richesse et santé. Ôte-lui tout cela et il te maudira en face ! » La maladie de Job est donc tout juste le contraire d’une punition de son péché.

Dieu guérit quand il le veut

Lors de leur sortie d’Égypte, après trois jours de marche dans le désert, les Israélites mourant de soif n’ont trouvé que de l’eau saumâtre dans l’oasis de Mara. Dieu est intervenu et l’a transformée en eau douce. C’est alors qu’il a affirmé magnifiquement : « Si vous m’obéissez vraiment en faisant ce que je considère comme juste, si vous écoutez mes commandements et mettez en pratique toutes mes lois, alors je ne vous infligerai aucune des maladies que j’ai infligées aux Égyptiens. En effet, je suis le Seigneur, celui qui vous guérit. »

Jésus et les malades

Des siècles avant la naissance de Jésus, le prophète Ésaïe a annoncé que le Messie allait sauver son peuple et apporter avec lui la justice sur la terre. Il a ajouté cette parole étonnante, comme par anticipation : « Ce sont nos maladies qu’il supportait, c’est de notre souffrance qu’il s’était chargé… C’est par ses blessures que nous sommes guéris. »
Les contemporains de Jésus ont reconnu en lui le Messie promis. Son action exceptionnelle de guérison sur la maladie, les douleurs et la souffrance a été unique. Son pouvoir de guérison était extraordinaire : les lépreux étaient purifiés, les aveugles voyaient, les boiteux marchaient, et même les morts ressuscitaient ! Ces miracles étaient les signes évidents que Jésus était plus qu’un prophète, qu’il était le Sauveur promis par les prophètes.
Jésus aurait pu guérir toutes les maladies du pays, et même du monde entier. Mais il ne l’a pas fait. Ses multiples guérisons étaient des signes de ce qu’il était : le Sauveur promis. Il a ainsi poussé ceux qui le voyaient et l’entendaient à croire en lui pour être sauvés.

En attendant…

Dieu est puissant, souverain sur toutes choses, il peut guérir mais il ne le veut pas toujours. Il a son plan de salut pour ici-bas comme pour l’éternité. Nous ne pouvons pas échapper à notre condition humaine terrestre faite de limitations, de faiblesses, et finalement de mort. Mais Dieu se révèle par Jésus en tous ces événements, soit dans la guérison, soit dans la maladie.
L’Apocalypse, le tout dernier livre de la Bible, annonce ceci aux croyants : « Dieu essuiera toute larme de leurs yeux, la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. »

UN MÊME DIEU - DIFFÉRENTES MANIÈRES D’AGIR

L’apôtre Paul a fait de nombreux miracles de guérison. Toutefois, il a dû écrire : « J’ai laissé Trophime malade à Milet. » Il a mentionné aussi la maladie très grave d’Épaphrodite, son ami venu le voir en prison pour l’encourager. Lui-même a demandé trois fois à Dieu d’être délivré d’une infirmité sans doute invalidante. Il lui a été répondu : « Mon amour te suffit, car ma puissance se montre vrai¬ment quand tu es faible. »
L’ensemble des données bibliques nous conduit à dire que Dieu révèle son amour et manifeste sa puissance lorsqu’il guérit. Son désir ultime est toutefois de nous sauver en rétablissant notre relation avec lui, pour aujourd’hui et pour l’éternité. La guérison est un message de sa part mais il a également d’autres moyens pour parler aux hommes, y compris dans la faiblesse et dans la maladie lorsqu’il « soutient le croyant sur son lit de souffrances ».
L’acceptation paisible de l’épreuve par le croyant est aussi un témoignage de l’amour de Dieu et de sa puissance.

Auteurs
Bernard HUCK

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Pour aller plus loin
Nombres 12 ; 2 Rois 13 ; Job 1.9-12 ; Exode 15.26 ; Ésaïe 53.4-5 ; Matthieu 8.16-17 ; Apocalypse 21.4 ;
2 Tm 4.20 ; Ph 2.26-27; 2 Cor 12.7-10 ; Psaumes 41.4


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