Tout semble terminé quand un être cher a disparu. Il n’est plus possible de lui parler, de s’occuper de lui, de le serrer dans ses bras. C’est un silence profond, définitif, une perte radicale et totale. Oui, c’est fini et bien fini. Tout nous parle encore de lui : ses affaires, sa chambre, les souvenirs surtout ; mais en ce qui le concerne, c’est le silence total et bientôt, la disparition de son corps, pour toujours.
Une conscience bien enracinée
Jamais les hommes, depuis les temps les plus lointains, n’ont accepté cette situation. Ne dit-on pas que « l’homme est le seul animal qui enterre ses morts » ? Les signes de sépulture, au fond des cavernes, sont les plus anciennes traces de l’espèce humaine. Ils témoignent que l’homme était convaincu, dès la nuit des temps, qu’il y avait une vie après la mort. Elle n’était qu’un passage. Il fallait aider celui qui venait de mourir à franchir ce passage et préparer l’au-delà dans la mesure du possible.
Or il fallait y croire, puisque tout dit le contraire. D’où vient donc cette conviction ?
La Bible dit que « Dieu a mis dans le cœur de l’homme la pensée de l’éternité » (1). C’est ce qui fait sa différence avec l’animal, même le plus évolué. Il sait qu’une vie se prolonge au-delà de la mort, bien qu’il ne sache pas de lui-même comment ni pourquoi. Et cela l’inquiète à juste titre. Il cherche des réponses et les multiples systèmes religieux lui en fournissent. Certaines sont effrayantes, angoissantes. D’autres se veulent consolantes, cherchant à adoucir l’incertitude pénible quant à ce qui arrive dans l’au-delà. Mais dans tous les cas, rien n’est totalement sûr. Jusqu’au bout, les hommes et les femmes seront inquiets quant à ce qui va advenir après la mort.
Bonne ou mauvaise nouvelle ?
La question n’est donc pas de savoir s’il y a une vie après la mort. Cela, tout le monde en est à peu près persuadé depuis des millénaires. Le vrai problème, c’est l’incertitude sur ce qui arrive « après ».
C’est ici que plusieurs paroles de la Bible sont déconcertantes. Devant le cadavre de Lazare, mort depuis quatre jours, Jésus ose dire à Marthe sa sœur : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort, et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » Plusieurs années plus tard, le vieil apôtre Jean résume ainsi le but de sa lettre : « Je vous ai écrit ces choses afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au Fils de Dieu ».
De telles affirmations, aussi catégoriques, surprennent au sein de l’angoisse générale quant à l’au-delà. Mais le plus surprenant encore, c’est la façon dont elles rattachent leur assurance à la personne de Jésus. « Dieu nous a donné la vie avec lui pour toujours et son Fils est la source de cette vie. Celui qui a le Fils a la vie, celui qui n’a pas le Fils n’a pas la vie » (2). Comment donc « avoir le Fils ». Comment la vie, au-delà de la mort, est-elle « en lui » ?
Au-delà de la tombe où tout semble fini, il s’agit, de lever les yeux vers Jésus. La Bible témoigne qu’il est venu sur cette terre pour « détruire le dernier ennemi, la mort » (3). Mais comment cela est il possible, alors qu’il est mort lui-même, et de façon horrible, sur une croix ? Elle répond : cette mort était un sacrifice pour nous. C’était en fait la mise à mort de la mort ! En effet, trois jours après, la tombe était vide. Le corps, le cadavre de Jésus n’y était plus, il avait disparu. Il avait vaincu la mort, lui le premier.
Ne cherchez plus !
Pour la Bible, c’est clair : la vie après la mort, c’est Jésus. Si donc nous le voulons bien, il nous appartient alors de relire les évangiles en nous attachant à tout ce que Jésus a enseigné à ce sujet. Il nous faut y croire, sérieusement, fortement, et ainsi nous « attacher au Fils ». Alors la paix viendra avec la certitude que la mort n’est pas un gouffre horrible où nous disparaissons à jamais, mais un passage vers la vraie vie.
La Bible évoque les horribles souffrances qu’a dû endurer Job, un homme qui a mis toute sa foi en Dieu, avant même la venue du Christ. C’est fort de l’espérance que sa foi a fait naître qu’il a pu s’écrier: « Je sais moi que mon défenseur est vivant. Après que cette peau aura été détruite, moi, dans mon corps, je contemplerai Dieu. Oui, moi, je le verrai…et de mes propres yeux je le contemplerai et il ne sera plus étranger pour moi. Ah ! Mon cœur se consume d’attente au fond de moi ! » (4)