On avait pris l’habitude de voir les hommes reculer sans cesse leurs limites et l’on était tenté de les croire invulnérables.
Par malheur, il a suffit d'un minuscule virus pour semer la terreur et bouleverser leurs plans : des services de santé complètement débordés, des milliards de personnes priées de rester chez elles, des rendez-vous prestigieux annulés ou reportés, une économie mondiale au bord de la faillite...
Certains témoignent que cette période les aide à redécouvrir les vraies valeurs. Désormais, ils veulent ne se préoccuper que de l'essentiel. Ils souhaitent retrouver le sens de la vie, la valeur de la famille, apprécier le privilège de l’amitié et des petits plaisirs quotidiens... Fini pour eux de courir sans cesse, ils prennent désormais le temps d’apprécier la vie…
Je dis tant mieux. Mais bien dommage qu’il ait fallu ce confinement pour en arriver là. Je dis aussi : pourvu que ça dure !
Hélas, je suis certain que, dès que l’épidémie sera derrière nous, notre monde reprendra très vite sa frénésie de consommation, sa folie de rendez-vous et d’obligations futiles.
Ce qui me chagrine le plus, c’est que, en réalité, les hommes continuent à se comporter comme de petits dieux, refusant de faire appel à leur Créateur.
Pourtant n’est-ce pas lui, et lui seul, qui peut donner sens à nos vies ? Si nous n’étions que des molécules assemblées au gré d’une évolution aveugle, pourquoi donc nous inquiéterions-nous de ce virus ?
Épidémie ou pas, c’est bien lui l’Essentiel que nous avons à rechercher. Il sait tout de nous. Jésus a dit qu’il connaissait même le nombre exact de nos cheveux. Nul doute : notre santé, ainsi que toute notre vie, sont entre ses mains.
Quel bonheur de pouvoir les lui confier !
Georges Mary