4 regards

Complet Réflexion

Quatre points de vue ne sont pas de trop pour exprimer le péché.

Quant à ce garçon au volant, il illustre un autre de ses aspects : la prétention ridicule des hommes à pouvoir se passer de Dieu. Gare aux accidents !

Abonnement au magazine Croire et Vivre

Je m'abonne

4 regards

UNE GROSSE BÊTISE

J’ai récemment adopté deux enfants de près de trois ans. Ils ont grandi à Madagascar dans un orphelinat. Ils aiment beaucoup les histoires de la Bible, en particulier celle du mouton perdu que le loup veut manger, mais que le berger vient sauver. Mes enfants ont facilement compris que le mouton n’avait pas écouté le berger, qu’il s’était mis en danger en partant loin tout seul, mais que le berger a réparé ses bêtises. Ils ont aussi vite compris que « Jésus répare nos bêtises ».

Est-il approprié de définir le péché comme une « bêtise » ?

En tout cas, le péché est pour le moins une « erreur » qui nous met dans le pétrin. Parfois, il a de graves conséquences pour des victimes profondément marquées par notre « offense », d’autres fois, nous sommes les seuls à en pâtir. Mais dans tous les cas, les problèmes peuvent être considérables. Nous avons besoin d’une aide extérieure pour réparer le préjudice.

Il me semble plus important de comprendre ce qui nous pousse à commettre des erreurs, plutôt qu’à définir si tel ou tel comportement est un « péché » ou pas. En effet, ce qui est en jeu, ce ne sont pas nos actions, mais ce qui les provoque.

La Bible dit que l’être humain naît séparé de Dieu, incapable de commettre le bien, même s’il en a la volonté. Plus il cherche à faire le bien, plus il réalise que le mal est attaché à lui. Plus il prend de bonnes résolutions, moins il les tient. Plus il veut respecter une morale, quelle qu’elle soit, plus il l’enfreint. C’est cette faille intérieure, contre laquelle on ne peut rien, que la Bible appelle « le péché ». C’est de lui dont Jésus vient nous sauver, lui homme comme nous, mais Fils de Dieu non soumis à la tyrannie du péché. C’est parce qu’il a traversé notre humanité de bout en bout qu’il nous comprend, ne nous juge pas, et nous relève de nos manquements pour nous offrir une vie nouvelle. Avec lui, à chaque chute, on peut désormais se relever.

MARIE LEFEBVRE-BILLIEZ, RÉFORME

 

UN VIRUS

Pour protéger mon ordinateur, j’avais installé un « antivirus » réputé efficace. Pourtant, j’ai été récemment victime d’une attaque : un virus a infecté 117 fichiers et commençait à altérer le fonctionnement de mon ordinateur. Grâce à Internet, il s’est propagé pour faire des milliers d’autres victimes.

Il ne s’agissait là que d’informatique... Mais ne suis-je pas, moi-même, atteint d’un virus bien plus grave encore ? Ce virus-là infecte ma vie et se diffuse de génération en génération. Il détruit tout sur son passage par la haine, les violences de toute nature qui gangrènent notre quotidien. Il s’agit du péché.

J’ai pu éliminer le virus de mon ordinateur, mais chasser le péché de ma vie est une autre histoire. Qui m’en délivrera ? À ce cri, la Bible répond : « Dieu soit loué : c’est par Jésus-Christ. » J’ai donc décidé de mettre ma vie sous la protection de Jésus. Il est devenu mon libérateur... mon sauveur ! Bien mieux qu’un antivirus, il veille en permanence sur moi.

C’est par le Christ que Dieu répare les dégâts subis dans ma vie à cause du péché. Je ne suis pas devenu une personne parfaite, le péché m’agresse cherchant toujours à me détruire, mais je sais que Jésus est là. Auprès de lui je reçois le pardon, le réconfort : il élimine les effets mortels de ce virus et par-dessus tout, il m’aime.

Romains 7.24-25 ; 1 Jean 3.8 ; Michée 7.19

DIDIER ROCA

UN POIS(S)ON

Mon poisson rouge est-il libre dans son bocal ? Oui et non. Il n’est pas libre car il est limité par la taille du bocal, mais, au sein même de ce bocal, il est libre. Imaginons qu’il veuille augmenter sa liberté. Il devra alors passer de son bocal à un aquarium, de l’aquarium à la rivière, de la rivière à l’océan. Arrivé dans l’océan, nous le considérerons alors comme libre car l’océan est bien plus vaste que tout ce qu’il ne pourra jamais explorer. Mais si, par désir de liberté, mon poisson rouge saute hors de son bocal, alors il meurt. Pourquoi ? Parce qu’il est sorti de l’eau, son élément vital pour lequel il est fait.

La Bible révèle que l’homme a été créé pour vivre en communion avec Dieu. Il est animé d’une aspiration à l’éternité, au bien, à la justice, au bonheur qui ne trouve sa pleine réalisation qu’en Dieu. Par conséquent, plus il va augmenter sa communion avec Dieu, plus il va se sentir libre, pleinement lui-même, dans son élément. Mais le jour où ce désir de liberté le conduit à rompre cet accord avec Dieu, il sort de son élément. Comme le poisson, il va alors vers sa propre mort et commet des actes porteurs de mort, petits ou grands.

Le péché ? C’est ce poison, cette dynamique mortelle qui nous habite et nous pousse à chercher notre réalisation en dehors de notre relation à Dieu, notre « milieu naturel ». Est-ce parce que nous ne sommes pas convaincus que Dieu veut notre bien que nous pensons ainsi ? Dieu a pourtant démontré combien il nous aimait lorsqu’il a offert sa vie en Jésus-Christ sur la croix.

Nous avons souvent tendance à penser que le péché, c’est « faire » quelque chose de mal. Or, la Bible est claire : le péché se situe toujours dans notre disposition intérieure. Nos actions n’en sont qu’une manifestation. Donc, avant de nous demander si telle action est péché, demandons-nous ce qui sous-tend et motive notre vie...

PHILIPPE LAURENT

UNE ALLIANCE ROMPUE

Pour expliquer ce qu’est le péché d’après la Bible, il faut présenter sa vision de Dieu et de l’être humain. Elle affirme que Dieu est le Créateur de toutes choses et qu’il a créé l’homme et la femme à son image. Il a choisi d’établir une relation personnelle avec les humains dans un cadre que l’on peut appeler une alliance.

Ainsi considéré, le péché consiste à tourner le dos à Dieu, à rompre l’alliance et à ne pas respecter les obligations qui nous incombent dans ce cadre.

Certains réagiront peut-être en rétorquant : « Mais je n’ai jamais demandé à faire alliance avec Dieu ! Je ne me suis jamais engagé à son égard ! Pourquoi alors me reprocher de ne pas respecter des obligations que je n’ai jamais accepté d’assumer ? »

Cette réaction permet de toucher du doigt ce qu’est le péché au plus profond. Il s’agit précisément de la prétention d’être autonome par rapport à Dieu, de ne pas lui appartenir corps et âme par droit de création, de ne pas avoir d’obligation à son égard. Nous pouvons bien prétendre être autonomes. Pourtant, la vérité c’est que nous sommes des créatures et que nous dépendons à tous égards de notre Créateur.

La Bible est une histoire d’alliances entre Dieu et les humains. Elle raconte comment ils ont brisé l’alliance établie au départ et en montre les conséquences. Mais elle dit aussi que Jésus est venu nous proposer une nouvelle alliance, une alliance de grâce. Celui qui croit en Jésus-Christ trouve le pardon des péchés et retrouve une relation personnelle avec Dieu.

DANIEL HILLION

Recevez ce numéro
au format papier

3 €

J'achète ce numéro

Téléchargez ce numéro
au format ePub et PDF

2 €

J'achète ce numéro

Abonnement au magazine Croire et Vivre

Je m'abonne

Informations complémentaires

Illustration de Alain Auderset.

Vous aimerez aussi

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail nous permet :

  • de vous reconnaitre et ainsi valider automatiquement vos commentaires après 3 validations manuelles consécutives par nos modérateurs,
  • d'utiliser le service gratuit gravatar qui associe une image de profil de votre choix à votre adresse e-mail sur de nombreux sites Internet.

Créez un compte gratuitement et trouvez plus d'information sur fr.gravatar.com

Chargement en cours ...