Des déserts utiles

Complet Réflexion

Des rendez-vous importants à ne pas manquer, même quand ils sont subis.

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Des déserts utiles

Le désert est aujourd’hui à la mode. On en rêve et on le parcourt à pieds, à cheval ou en 4x4.

Mais quiconque lit la Bible sait qu’il y est aussi présent sous des formes diverses et un peu moins romantiques. Celle qui saute aux yeux, c’est bien sûr le long séjour des Israélites dans le désert après la sortie d’Égypte. Ce voyage de quarante ans ne fut pas sans souffrances. Mais il servira de fondement à la relation de Dieu avec son peuple et les prophètes y feront de nombreuses allusions. On retrouve également le désert dans le Nouveau Testament. C’est là que Jean-Baptiste prêche, que Jésus sera tenté ; là aussi qu’il reviendra souvent pour prier.

Le désert pour se retirer

Aller dans le désert, c’est s’éloigner pour un temps de ses semblables, de l’agitation de la vie pour être disponible. Jésus lui-même... éprouvait le besoin de se retirer dans des lieux déserts pour prier. Dans notre monde de divertissements et de stress, ces temps de recul sont particulièrement importants. L’œil n’est plus attiré par les affiches ou les écrans, l’oreille par les paroles, les sons et les bruits ; rien ne vient faire obstacle à ce moment où l’on peut se retrouver, se recueillir, et s’ouvrir à la rencontre.

Pas besoin d’aller très loin

On peut aller au désert sans passer par une agence de voyage : une maison tranquille peut servir d’ermitage, la chambre la plus reculée sera notre désert. N’importe où, au fond, en fonction de ce qui sera possible et pourvu que le téléphone se taise et que l’ordinateur nous laisse tranquilles. On va donc au désert pour rencontrer Dieu, pour lui consacrer du temps, pour être à son écoute, en un mot pour lui être disponible à une certaine profondeur de nous-mêmes que la vie courante ne permet pas souvent d’atteindre.

Un face-à-face parfois difficile

Mais là, dans le silence, nous ne rencontrerons sans doute pas que Dieu. En acceptant de nous exposer ainsi, nous rencontrerons aussi ce que nous refusons, ce que nous refoulons la plupart du temps (...). C’est peut-être parce que nous évitons ce temps de face-à-face avec la tentation que nous sommes si vulnérables...

Des déserts subis mais féconds

Il est malheureusement aussi d’autres déserts que nous devrons traverser sans l’avoir voulu. La vie les impose parfois : souffrances diverses, échecs de nos projets, épreuves de santé, deuils, ruptures... Qui n’a pas connu ces temps difficiles, ces périodes sombres où l’on aspire à trouver l’oasis ? Le désert peut être un lieu de mort ou de purification. Sans doute est-il l’un pour être l’autre... Mais n’est-il pas vrai aussi que les temps qui nous ont appris quelque chose, qui nous ont changés et nous ont fait grandir, ont été bien souvent les temps d’épreuve et de difficultés ? Ne devons-nous pas les accueillir comme des temps de Dieu, des déserts à traverser où la foi ne voit rien, où l’intelligence ne comprend rien, mais où la patience soutient la marche, encouragée seulement par la petite lueur de l’espérance « malgré tout » ? Tous nos déserts sont ainsi l’apprentissage de la confiance.

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