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Il est cinq heures du matin. Nous sommes dans les années 1970 à Bodiaga, un petit village à l’Est du Burkina Faso. Palamanga est tiré de sa natte par son grand frère. Le réveil est difficile. Il est tôt et le jeune enfant n’a que huit ans. Il ne faut pourtant pas traîner. Son frère l’installe tant bien que mal sur le vélo. Ils doivent parcourir au plus vite les vingt kilomètres qui les séparent de la commune voisine où est basée une station missionnaire.

Enfin, une école qui l’accepte

Il y a là-bas une école. Palamanga a déjà été refusé dans un établissement d’un autre village. Ici, la liste était complète, mais on leur a dit de revenir ce 1er octobre, jour de rentrée. Il y a souvent des désistements de dernière minute. C’est le cas aujourd’hui encore. Palamanga peut souffler. Le soutien du pasteur et de ses grands frères a payé. Il va pouvoir être le premier enfant de la fratrie à entrer dans une véritable école.
À l’internat, une histoire de la Bible leur est lue chaque soir. Le jeune Palamanga attend ce moment avec impatience. Un jour, il va voir le pasteur : « Je lui ai dit que je voulais appartenir à Jésus. » Il formule alors une prière de conversion avec son aide. Sa vie prend un tournant décisif !

Orientation inattendue

Ses bons résultats scolaires lui permettent de continuer ses études à Ouagadougou, la capitale. À cette époque, son rêve est de devenir avocat, car « ils s’expriment bien », ou sinon médecin. « J’avais des frères et sœurs atteints de drépanocytose et je voulais leur venir en aide », témoigne-t-il. En fin de compte, on ne lui laisse pas vraiment le choix. Il est orienté vers une autre filière qui le conduit vers des études en statistiques. Il obtient un diplôme d’ingénieur et poursuit par un master à Clermont-Ferrand.

CV 193 22 solidaires Palamanga  (2)Un riche parcours professionnel

Palamanga va travailler pour des organismes de développement onusiens ou américains en Namibie, au Mali, au Bénin et au Sénégal. En 2009, un neveu lui envoie une offre d’emploi pour un poste à Compassion, la structure internationale avec laquelle le SEL collabore pour le parrainage d’enfants. Il ne la connaît pas et est plutôt sceptique. « Je n’avais pas forcément une bonne image des ONG chrétiennes à l’époque » sourit-il.

Béni pour bénir

Rassuré par ses recherches, Palamanga postule. À l’origine, il ne pensait y travailler qu’un an ou deux. « Je voulais rendre à l’Église les bénédictions qu’elle m’a données », explique-t-il. Près de douze ans après, il y travaille encore et en est devenu le vice-président pour l'Afrique. « Je vois régulièrement les fruits du programme sur le terrain », confie-t-il. « Ça m’encourage dans ce que je fais ! »
Auteurs
Nicolas FOUQUET

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